Pandemic
Pandemic

Film de Takahisa Zeze (2009)

Lorsque Takahisa Zeze s'essaye au film catastrophe (sous doute pour payer son loyer), ça donne Pandemic où comment un virus mortel s'attaque au Japon. Avant de parler du film, disons du cinéaste japonais qu'il est surtout connu pour être un réalisateur de film « pink » (érotique). A ce propos, il est connu comme l'un des « Quatre Rois Célestes du Pink », les autres étant Hisayasu Sato, Kazuhiro Sano et Toshiki Sato.

On ne va pas se le cacher, Pandemic c'est le film grand public sous tout rapport. Le film catastrophe avec les élans mélodramatiques calibrés pour vous faire couler une petite larme. Il est remplit de ces élans pleins de courage face à l'adversité. Nous avons le droit à de la romance et même à des scènes effrayantes. La musique y est également pour beaucoup sans oublier une distribution qui passe aussi bien sur le grand que le petit écran. Tout y est. Nous sommes devant un bon produit formaté qui s'assume comme tel. Toujours intéressant de voir un auteur comme Takahisa Zeze s'essayer à ce genre d'exercice. Il connaît semble-t-il les gammes de ce genre de film qui s'évertue à être avant tout « humain ». L'humain face à une menace, ici personnifiée par ce virus. Il y a donc de l'émotion, de la tension mais aussi du drame qui se joue. La note positive étant que le réalisateur n'en fait jamais trop. Ouf. On pourrait tenter de louer le film en mettant en avant son réalisme et le fait que le virus touche toutes les couches sociales de la population, égaux devant la mort n'est-ce pas ? Rien n'est plus vrai à ce niveau-là que les évènements narrés dans ce long-métrage. Là n'est pas l'intérêt. Le véritable intérêt à ce film, c'est de nous interpeller sur notre mode de vie et les conséquences qui en découlent. On parle bien entendu de la consommation à outrance et les dérives palpables que l'on connaît au quotidien : produire toujours plus, consommer toujours plus, le marché, le profit et j'en passe. Après, on voudra y voir ce que l'on veut. Il n'y a même sans doute rien à voir si ce n'est un film qui parvient à adopter une identité propre. On parlera ici de « Zeze touch ». On y verra également un film un peu long, esthétiquement pas mal avec un scénario qui se tient quoique par moment convenu. La réalisation convaincante, pas comme l'ensemble de ses acteurs, malheureusement. Un boulot qui reste sympa à découvrir. Après ça, on se fait un petit pinku du bonhomme et la soirée morose mutera en rose...

Les invendus de Made in Asie #90
IllitchD
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le 3 avr. 2012

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