A l'occasion de son quatrième film, David Fincher explore encore une fois un nouveau style, ici ce sera le huis clos.
Un huis clos plutôt bien géré, prenant et tendu par instant. Fincher arrive à embellir et à faire vivre un scénario banal, voir même pauvre et prévisible, grâce a une mise en scène virtuose dans les espaces restreints. A l'opposé dès que l'on sort de la panic room la caméra se transforme et vole véritablement, elle virevolte à travers les différentes pièces. La scène d'arrivée des voleurs est énorme, malgré des effets qui veulent en mettre plein la vue pour pas grand chose, à l'image de la caméra qui se balade dans la serrure ou dans le manche de la cafetière.
Ce que j'ai trouvé vraiment intéressant dans ce film c'est quand le rapport de force et les places s'inversent. Jodie Foster n'est plus confiné et elle a l'arme en main, les cambrioleurs eux, se retrouvent dans la pièce qui les intéressait mais incapable d'en sortir. Cela donne un nouveau souffle à un film qui commençait à tourner en rond, et ça continue jusque dans le final qui lui aussi est bon.
Mais malheureusement à part ca c'est très pauvre. L'intro et caractérisation des personnages chiant comme la pluie, surtout les cambrioleurs. La partie qui leur est consacré n'est d'ailleurs pas du tout intéressante, les embrouilles sont bidons, on ne rentre pas dans la psychologie des personnages puisqu'ils n'en ont pas. Et puis ils sont très cons pour des gars qui s'apprêtent à faire un coup à plusieurs millions, ils ne pensent même pas à couper les caméras.
Quant au casting lui non plus n'est pas hyper convaincant. Hormis Forest Whitaker toujours très bon même si il n'a quasiment rien à jouer, les autres sont fades voir même énervant comme Jared Leto.
Je ne pense pas que ce Panic Room soit mauvais, c'est un bon film mais un Fincher mineur. Il n'y a aucune ambition de faire quelque chose de grand et de recherché. Même par rapport à des films comme The Game ou Zodiac, que pourtant je n'aime pas, il n'y a pas photo.