Allez, un 8 d'enthousiasme, la surprise était tellement inattendue.
Oubliez vos putain de ch'tis, vos intouchables ou votre bon dieu, voici LA seule bonne comédie française de ces dernières années.
Comme la plupart des critiques le font déjà remarquer, on doit le scénario de Papa ou Maman aux auteurs du Prénom, autre comédie qui a marqué le public dernièrement. Sauf que cette fois, on a droit à un scénario de cinéma pour du cinéma, et non pas une transcription bâclée de théâtre pour du cinéma.
C'est rythmé, c'est autrement plus subtil que n'importe laquelle des comédies suscitées, ça ne repose pas que sur un type d'humour et ça n'oublie pas de glisser quelques petits tacles sur tout le monde, y compris son public.
Et surtout, détail qui m'a énormément plu, la réalisation a été confiée à Martin Bourboulon, petit nouveau dans le cinéma français, qui n'avait jusque-là réalisé que des pubs (aussi loin que Google m'en informe, en tout cas). Toujours est-il que cette expérience dans la pub est peut-être ce qui le pousse à être plus audacieux avec sa caméra que ses collègues : on a droit à des plans-séquence, des travelling, des travelling compensés, des changements de focales... Et si tous ces éléments de réalisation ne sont pas parfaits, leur objectif est rempli : on est devant un film qui fait l'effort de ressembler à un film et pas à un épisode de Plus belle la vie.
Laurent Lafitte (Que pourtant j'aime pas franchement, c'est un peu le seul acteur de la Comédie Française à n'avoir qu'une seule expression faciale) et Marina Foïs forment un duo étonnamment efficace (probablement parce qu'ils sont pour une fois dirigés...) et éclipsent les imperfections du reste du casting, principalement composé des trois gosses, qui font ce qu'ils peuvent, et de Vanessa Guide, bizarrement peu à l'aise dans son rôle de joli minois.
Enfin voilà. Encore une critique décousue. Mais enfin une bonne surprise dans les comédies françaises.