Application SensCritique : Une semaine après sa sortie, on fait le point ici.

L'ouverture se fait sur le lever du lundi matin, un début de semaine dont on se dit qu'elle ne sera pas comme les autres. On observe un simple chauffeur de bus qui semble s'ennuyer de son quotidien et sa femme tout autant, s'occupant à peindre des rideaux, des toiles de son bouledogue français et l'ensemble du mobilier tout de formes géométriques noire et blanches telle une obsessive compulsive quelque peu névrosée. On comprends bien vite que la routine est installée. On s'ennuierait également si ce n'est pour l'esthétisme impeccable des plans, dont la lenteur souligne la morosité.


Et c'est alors qu'on se lève s sur le mardi, puis le mercredi, avec découragement. On attend l'action. Mais en fait le jeu du film est lancé depuis le début, et c'est cette pointe d'humour si atypique, de l'humour de situation. Paterson, de son vrai nom Paterson, conduit chaque jour un bus qui affiche son propre nom à Paterson. Il est constamment en compétition avec son chien. Il encourage chaque initiative de sa femme avec désarroi et beaucoup d'amour.
Parce que ce film relate aussi un amour hors du commun. Sans limite, sans doute, franche, et tendre. Et c'est ce qui fait que ce couple est si exceptionnel.

ptitekrusty
9
Écrit par

Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur.

Créée

le 1 avr. 2017

Critique lue 363 fois

ptitekrusty

Écrit par

Critique lue 363 fois

D'autres avis sur Paterson

Paterson

Paterson

le 24 déc. 2016

Twin Peaks

Après Détroit et les sorties nocturnes d’Only Lovers Left Alive, Jim Jarmusch déplace de nouveau son cinéma dans une ville en friche où la lisière se révèle étroite entre les briques en ruine et le...

Paterson

Paterson

le 22 déc. 2016

Water Falls - hymne à la vie

Avis à celleux qui "respirent la poésie" et l'admirent, Jim Jarmusch est revenu pour nous faire rêver. Paterson s'ouvre sur l'étreinte profonde et silencieuse d'un homme et d'une femme dans leur...

Paterson

Paterson

le 3 janv. 2017

Le cercle des poètes disparates

Lorsqu’un poème est écrit en prose ou en vers libre, il perd instantanément la faculté d’immédiate séduction qu’avait son prédécesseur en vers : la rime, le rythme, musique et cadence de la forme...

Du même critique

The Grand Budapest Hotel

The Grand Budapest Hotel

le 8 janv. 2015

Critique de The Grand Budapest Hotel par ptitekrusty

Quelque chose de léger, curieux, amusant et talentueux. On ne s'ennuie pas un seul instant!