Twin Peaks
Après Détroit et les sorties nocturnes d’Only Lovers Left Alive, Jim Jarmusch déplace de nouveau son cinéma dans une ville en friche où la lisière se révèle étroite entre les briques en ruine et le...
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le 24 déc. 2016
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Remède inépuisable à la trivialité du quotidien, l'élan poétique est un soleil. Mais l'approche réflexive (voire narcissique) et explicite de la poésie que Jarmusch convoque, de manière assez convenue (la 4ème-5ème dimension, la pluie qui tombe à verse pour former des flaques reflétant les maisons...!), m'apparait franchement ballot ! A quoi bon aussi imaginer un personnage affectueux et tendre pour sa femme, et lui prêter en même temps un regard ironique mal dissimulé, condescendant, sur ses activités (déco naïve et ridicule, cup cakes ou initiation 3 en 1 à la guitare, purs produits de consommation conventionnels, mainstream) ?! Scènes au bar sans grand intérêt (pauvre Allen Ginsberg ou Iggy Pop se retrouvant sur le Wall of Fame aux côtés d'Abbott & Costello, suicide burlesque aux balles mousse...). Séquences intéressantes dans le bus, mêlant écoute des passagers, de la vérité de l'instant comme chez Wayne Wang (nouvelles sportives, rencontre sentimentale manquée, figure on ne peut plus contestataire de Bresci et évocation de la peine capitale), pensée poétique personnelle et vue subjective diffractée du réel.
Ecriture très maitrisée mais l'invitation à la poésie ne me touche pas du tout. Elle me parle en revanche bien davantage avec des oeuvres aussi diverses que "Ten", "Amsterdam global village", "Les glaneurs et la glaneuse" ou "La comédie de dieu"...
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Créée
le 28 oct. 2023
Critique lue 22 fois
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le 24 déc. 2016
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Avis à celleux qui "respirent la poésie" et l'admirent, Jim Jarmusch est revenu pour nous faire rêver. Paterson s'ouvre sur l'étreinte profonde et silencieuse d'un homme et d'une femme dans leur...
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