Avec ce premier film, les deux auteurs nous font découvrir une facette du monde médical assez peu traitée au cinéma, celui des centres de rééducation… qui par moment ressemble étrangement à celui de la prison. Avec beaucoup de simplicité, de chaleur de tendresse, et surtout sans apitoiement, Fabien Marsaud alias Grand Corps Malade et son pote Mehdi Idir nous font vivre le quotidien de ces personnes en détresse, touchées dans leur chair, devenues du jour au lendemain des êtres dépendants, luttant au quotidien pour garder espoir mais aussi leur dignité.
Le film arrive nos seulement à faire passer tout un tas d’émotions à travers les portraits de Ben et de ses potes de circonstance, mais aussi à monter le travail des personnels (médecin, kiné, aide-soignants…) dans leurs tâches quotidiennes.
Dans l’esprit, dans sa façon de dire les choses de manière très directe, très frontale, mais avec toujours la distance et l’humour (parfois vache) nécessaire, mais aussi pour l’énergie, pour la solidarité et l’optimisme qu’il dégage, Patients rappelle Intouchables et devrait en toute logique séduire un très large public. Seul regret, la mise en scène manque un peu de relief. https://www.benzinemag.net/2017/03/09/patients-grand-corps-malade-mehdi-idir/