Que j'ai du mal à me lancer dans la rédaction de cette critique... Même si je sais déjà où se situe le problème pour moi. Je pourrais appeler ça le syndrome "Babylon" ou "The Fabelmans"... Une drôle de pathologie qui vous fait ressentir en décalage avec la majorité (pour ne pas dire la totalité) des avis et qui fait que, comme en 2023, vous savez dès le tout début de l'année que le film qui sera classé dans tout en haut de la majorité des classements des films préférés de 2024 des instagrameurs ciné ne fera pas partie du vôtre.


Je sais déjà que je n'aurai jamais assez de place dans ce post pour développer tout ce que j'aurais à dire sur le film, je vais donc me contenter de lister 3 points forts et 3 points faibles.


+ La bande originale est dingue, sa bizarrerie et sa dissonance sont en parfaite adéquation avec le propos.

+ Tous les décors sont incroyables d'originalité, de complexité. On pense à l'univers des mangas, aux représentations saturées de l'intelligence artificielle, à un univers Steampunk tellement riche que l'on a envie de revoir le film juste pour en décortiquer les détails.

+ Emma Stone livre une très belle performance (même si je n'ai pas non plus été scotché)


- Le film est trèèèèès looooong. Je ne compte plus le nombre de fois où j'ai regardé ma montre.

- Un peu dérangé par le fait que l'émancipation du personnage principal et sa découverte du monde semble à ce point devoir passer par le spectre de la sexualité.

- L'impression d'un film trop démonstratif (à l'instar des deux autres films cités plus haut) et qui finit par me mettre à distance en me faisant trop focaliser sur sa forme.


En résumé, un récit d'apprentissage pour adultes avertis qui fascine autant qu'il irrite. Une fable qui, sans se revendiquer féministe, délivre un beau message sur la volonté et la possibilité pour la femme de s'approprier sa vie et son corps.


Pour terminer, après avoir tant critiqué pendant des années le cinéma US pour son conformisme et son côté ultra normés, je ne dois tout de même pas bouder mon plaisir qu'il nous propose (même si Lanthimos n'est pas Américain) un film si audacieux et novateur.


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le 21 janv. 2024

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