Après une première partie des années 80, pleine de rhumatismes et de front fuyant, Roger Moore se décide enfin à passer le flambeau à Timothy Dalton. 1987: The Living Daylights est un très bon opus malgré un clair manque de classe de la part des costumiers. Ca ne suffisait pas, et Bond peine à contrer les machines de guerre bodybuildées et autres flics têtes brulées pleins d'humour.

Broccoli opte pour une solution radicale. James Bond perd son permis de tuer, et s'en va venger son copain de la CIA, Felix Leiter. Ses ennemis...Scarface. Permis de Tuer, c'est: James Bond contre Scarface à la sauce Die Hard. Force est de dire que ça ne donne pas trop envie. Mais le film bénéficie d'un scénario assez bien ficelé qui donne lieu à d'excellentes séquences.
On remarquera surtout la prestation de Robert Davi dans le rôle du baron de la drogue colombien sanguinaire, qui même s'il bat les femmes et enferme ceux qui l'ont trahi dans des containers préssurisés, garde une certaine élégance, comme si Bond avait un homologue sud-américain. La relation entre les deux personnages est très particulière, assez proche de celle entre Sean Connery et Adolfo Celli dans Thunderball (1965). Et puis, comme dans un James Bond sur deux (et encore...) ils partagent les femmes, et encore une fois, elles sont plus qu'agréables à regarder.
Il y a quand même un truc qui me chiffonne, pas pour cet opus en particulier, mais dans toute la saga. Les nanas des méchants, elles savent quand même qu'elles sont avec des brutes épaisses assoiffées de violence. Comment peuvent-elles penser qu'un pauvre fonctionnaire anglais pourrait les sauver?

Oui, c'est James Bond. Et il tient la coke le bougre, parce qu'après un quart d'heure à sniffer la colombienne pure (et des restes de Benicio Del Toro), c'est pas une overdose qu'il guette...Non, allez on va faire un petit tour en camion citerne!
Course poursuite effrénée, qui se termine par une torche humaine assez splendide!
Permis de Tuer est aux années 80, ce que Au service Secret de Sa Majesté est aux années 60, le film qui faillit couler la franchise et dont la qualité indéniable ne se fait qu'au fil des années.

En bref, un opus différent, brutal et aux séquences d'action très réussies. John Glen signe sans doute son meilleur film.

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le 12 nov. 2012

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ArthurMonkeyman

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