Pierre est un jeune éleveur de vaches laitières et dévoué à son métier et ses vaches qui sont sa véritable passion. Alors qu’une épidémie commence à se propager en France, Pierre découvre qu’une de ses vaches est infectée. Il va alors faire tout son possible pour sauver le reste de son troupeau de l’abattage massif imposé par la loi et les services sanitaires.
Ce n’est pas l’amour que l’on croise dans ce pré (même si la problématique de la vie amoureuse d’un agriculteur est survolée avec pudeur et humour) mais bien l’angoisse, l’impuissance et la solitude d’un homme face à l’injustice du métier. Un paysan dont l’abattage de sa trentaine de vaches reviendrait à l’anéantissement total de toute une vie.
Cette lutte est magistralement interprétée par Swann Arlaud totalement bouleversant et mise en scène avec un réalisme et une précision à couper le souffle. Et le réalisme le réalisateur ne pouvait pas en manquer, puisqu’à défaut de reprendre l’exploitation de ses parents, il a tourné ce premier film dans leur ferme ; il ne pouvait pas rendre plus bel hommage à cette profession.
Pour une fois les adjectifs présents sur certaines affiches du film ne sont pas mensongers, « poignant », « sensationnel » et « puissant ».