A l’occasion de l’édition d’un magnifique coffret chez Carlotta, on revient encore sur le cas De Palma avec son film le plus personnel et peut-être le plus culte, Phantom of the Paradise.


Le titre nous fait commencer en chanson. Ce sont les premières paroles de la première chanson de la BO : « We’ll remember you forever Eddie/ Through the sacrifice you made/ We can’t believe the price you paid/ For love… » (du titre Goodbye Eddie, Goodbye). Rien de mieux pour revenir béatement sur ce film effectivement inoubliable qu’est Phantom of the Paradise. On ne serait que trop vous recommander d’écouter cette BO en même temps que vous lisez l’article. Si jamais la lecture est ennuyeuse, au moins vous passerez un moment auditif agréable.


Phantom of the Paradise est le 7ème long métrage de Brian de Palma. Il sort en 1974, alors que De Palma a commencé dans le cinéma underground le plus subversif – avec les réjouissants Greetings (1968) et Hi Mom ! (1970) – que déjà son obsession d’Hitchcock a commencé à poindre – dans Murder à la Mod (1968) essentiellement – et surtout qu’il vient à peine de connaître la désillusion des studios et de la commande avec Get to Know Your Rabbit. Ce film, sorti en 1971, est à bien des égards le point de départ de Phantom of the Paradise, et celui qui nous fait comprendre pourquoi ce 7ème film est le plus personnel de son auteur. L’expérience de Get to Know Your Rabbit fût un désastre à bien des niveaux, mais on retiendra surtout que la Warner vola le film à De Palma en le remontant et le massacrant. Celui-ci a beaucoup raconté qu’il fût meurtri par cette expérience. Phantom of the Paradise et l’histoire de Winslow Leach, jeune song-writer talentueux dont l’œuvre est volée par un puissant producteur musical, l’abominable Swann, joué par le génial Paul Williams, compositeur de la non moins génial bande-originale. Cette intrigue fait du film sans doute le plus personnel de son auteur.


Pour lire la suite:
http://faispasgenre.com/2017/05/phantom-of-the-paradise/

PjeraZana
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le 1 déc. 2017

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