People eat fish, Grogan. Fish don't eat people.

Alors en toute honnêteté, je m’attendais à un monstrueux nanard de fin des années 70, et j’en ressors pour le moins surpris. Certes, c’est une série B au ras des pâquerettes, ça pompe Les Dents de la mer sans se cacher, science-fiction et humour viennent faire ici et là des caméos inattendus ; mais dans l’ensemble, ça tient à peu près la route. L’histoire fonctionne en créant le suspens nécessaire, le côté horrifique est présent avec des scènes parfois bien senties, ça critique au passage la guerre du Viêt-Nam avec les méchants militaires et les gentils civils. Si les personnages principaux disparaissent pendant les 20 dernières minutes, ou presque, et sont loin d’être mémorables, ils auront au moins droit à des péripéties burlesques. En fait, avec le recul, on a plus l’impression de voir une sorte de parodie ou une satire des Dents de la mer, mais la fin laisse penser que non. Le casting est correct, ça tient à peu près la route techniquement en évitant de trop en montrer et en reposant sur des acquis solide.

Bref, le film n’est pas faramineux, il est vrai, mais je m’attendais à voir un truc tellement foireux que j’en ressors surpris. Après oui, on ne sait pas trop où il cherche à se situer, puisqu’il joue à la fois sur le côté satire/parodie et thriller horrifique avec un peu de SF au milieu.