Gregory, un adolescent talentueux aux origines modestes, joue dans une pièce où il attire l'attention de James, un homme d'affaires prospère. Les deux nouent une étrange amitié dans laquelle James prend Greg sous son aile, l'encourageant à se découvrir professionnellement, créativement et sentimentalement. Confus, le jeune homme doit faire face au retour de son père, toxicomane, tout en vivant les premiers instants de sa vie d'adulte. Alors que le lundi du carnaval approche et que les habitants se préparent pour la cérémonie d'initiation des jeunes hommes, Greg devra affronter James, ce qui déclenchera une série d'événements qui changeront la vie du jeune homme.

Drame un peu simpliste qui a l'avantage de dépayser (Trinidad et Tobago), dont l'acteur principal est excellent dans son rôle de beau et naïf jeune homme pauvre et homosexuel qui ne s'accepte pas (en même temps l'homophobie à Trinidad et Tobago ...) mais le film ne va pas bien loin dans son histoire et je ne suis pas sûr de ce que la cinéaste a voulu (dé)montrer...

Malgré l'accent mis par l'histoire sur les interactions des deux personnages principaux , le film en comprend bien d'autres, la masse de leurs histoires se heurtant au récit central. Socialement, la vie de James semble assez vide. Bien que nous ne l'apercevions que brièvement, il est clair qu'il regorge d'associés influents et de quelques vrais amis. La vie de Gregory est construite autour de ses amis et de sa famille. Son univers compliqué et animé remet en question l'approche à problème unique de la plupart des productions hollywoodiennes, tandis que le nombre de pressions différentes auxquelles il est confronté montrent ce que c'est que d'être pauvre et Gay aux Bahamas. Petrice Jones (vu plus récemment dans la série "Locke and key") est impressionnant dans un film qui dépend largement de sa performance Et le directeur de la photographie saisit parfaitement cette beauté dès l'apparition de son personnage, Gregory. Ce personnage doit faire face à l'homophobie intériorisée qui naît de la peur de compromettre ses croyances religieuses et de la pression sociale. La fin est une escalade du rythme émotionnel du personnage porté par le carnaval de Trinité-et-Tobago: Là, Grégory jouera le Diable, strié de bleu et d'or. C'est l'occasion peut- être pour lui de se laisser aller... On peut trouver cette scène finale ouverte et déconcertante soit mystérieuse et envoutante soit totalement ratée

Film gay pour certains , films de propagande évangéliste antigay pour d'autres...

Je suis pas sûr d'avoir choisi mon camp. Mais je crains que le film aille plutôt dans la deuxième direction...

HenriMesquidaJr
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le 21 nov. 2022

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HenriMesquidaJr

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