La Hongrie sait nous remonter le moral avec un film aussi déglingué que celui-là, vautré dans un quotidien presque insalubre mais menée tambour battant par des jeunes en instance d’un avenir. Ces jours n’auront rien d’heureux, placés sous le signe des embrouilles visibles sur le bout du nez de chaque personne qui s’entête à suivre leur plan, quitte à tremper les mains dans le cambouis ce qui résulte un sacré coup visuel subtilisant vite fait tous les mots de la bouche.
De la nudité assumée de Maya à l’aise dans le moindre décor excepté la scène finale explosive aux actes décalés de Péter (bain dans une machine à laver, bain avec des gants de boxes), de la jalousie maladive de Janos à la furie de Péter, Pleasant Days flirte entre deux eaux, la violence du réel menaçante (accouchage hard dans la laverie, Péter qui étrangle Maya) assaisonnée d’un souffle de malice, juste un souffle coupé sec par le bouleversement de Maya sur un problème de maternité majeure qui rend la position de Péter difficile, coincé entre ces deux femmes prête à l'utiliser pour récupérer ce bébé.
Sa décision va entraîner une secousse dans la mise en scène entrée en mode caméra épaule lors d’une punition radicale envers Maya. Déstabilisant, Kornél Mundruczó nettoie bien derrière lui avant de remettre du souffle dans cette virée vers l’oubli endurée par des acteurs sensationnels.
John_Irons_Stee
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le 26 mai 2014

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