Comme l'envie de brûler sa collection de cartes et ses cartouches GB bleus ou rouges !

Autant le dire tout de suite, il y a des films d’animations qui savent parler aux petits comme aux plus grands avec une histoire simple mais aux enseignements profonds, aux univers esthétiquement superbes et à la rythmique surprenante et bien huilée… Et il y a les autres !
Comme vous l’aurez sans aucun doute compris, ce film Pokémon fait partie de la deuxième catégorie.

Le film a été réalisé en 2012 par Kunihiko Yuyama, responsable de nombreux autres films Pokémon. Étant un enfant des débuts de Pokémon, j’ai été amené à voir un seul de ces films : Pokémon le film (2000).
Contrairement au premier film Pokémon, cet opus de 2012 n’a aucun aspet qui s’apparente de près ou de loin à de la psychologie. Aucune problématique n’est dévelopée qui puisse sortir de l’ordinaire d’un format épisode assez classique. Le Pokémon de 2000, aussi loin que je puisse m’en souvenir, nous présentait un Mewtwo à la recherche de son identité.

En effet, étant créé artificiellement, celui-ci ne trouvait aucun point d’encrage en termes de groupe de sociabilisation et devenait rapidement incontrôlable. Ce film présentait donc une problématique assez complexe qui est celle de la place d’un individu dans une société et la justification de la déviance par le manque de sociabilisation.
Dans le Pokémon 2012, la seule valeur que j’ai su reconnaître a été celle de … attention … le suspens est à son comble… LE POUVOIR DE L’AMITIE ! Rien qui sorte de l’ordinaire pour n’importe quel amateur de Shonen (ou pour toute personne ayant regardé plus de 3 épisodes de Pokémon).

Du coté de la réalisation et de l’esthétique pure et dure, le film est très mitigé. Certaines scènes sont d’une finesse sublime notamment dans les décors aux couleurs lumineuses fort agréables.

Très dommage que ce bon point soit une nouvelle fois altéré et ce par un des travers des dessins animés actuels : de la 3D à tout prix. Ce genre de plan qui tourne en 3D genre : Ooouuuuuah c’est trop le futur de malade… mais en fait c’est juste hideux !

Je me retiendrai finalement de trop balancer sur les nouvelles générations de Pokémons auxquelles je ne suis pas habitué (un Pokémon cornet de glace), sur le fait que des Pokémons peuvent parler distinctement avec des humains ou encore que le pote aux cheveux verts de Sacha s’appelle Rachid…

Conclusion : Sans un dessin parfois intéressant, Pokémon, le film : Kyurem VS la lame de la justice serait une réelle perte de temps qui retire au spectateur une louche de neurone à chaque minute. Aucun intérêt aussi bien en termes de fond que de réalisation.