L'univers du rock n'est que peut souvent mis en scène dans le cinéma français. Cette proposition était donc assez intéressante afin de voir si le Black Metal et tout les autres genres de métal étaient pris au sérieux ou tournés en dérision. Road trip suivant le groupe qui tente d'accéder au Hellfest dans le sillage de leur leader égocentrique, Alex, l'idée est bonne mais conserve des clichés et des défauts qui l'empêche d'être un bon film.
Dans le rôle d'Alex, on a un Julien Doré qui en fait des caisses. Bon en même temps, un leader de groupe de Black Metal en fait toujours des caisses. Mais justement entre les trip satanique, les démons, les giclées de sang en plein concert, sa mythomanie pour arriver à son but, cette façon de parler ultra saccadé, c'est vraiment too much. Dommage, car on sent que comparé aux autres membres du groupe, il est celui qui est resté le plus à l'age d'ado et cette rupture avec les autres et sa tentation à passer à l'age adulte, où il s'occupe de sa grand-mère, aurait pu être plus touchant. En tout les cas plus touchant que la scène du split du groupe où on le sent attristé une seconde grand maximum et la décès de sa grand-mère qui montre qu'être acteur sur une scène d'émission de télé réalité et acteur au cinéma sont deux métiers bien différents.
Les autres membres du groupe sont un peu plus intéressants: le gratteux qui passe son temps à courir les filles et à squatter les apparts des potes, le batteur qui s'est lancé dans la tenue d'un resto et toutes les emmerdes qui vont avec et le bassiste avec sa femme d'affaires très sérieuse mais fan de rock.
Audrey Fleurot dans le rôle de la fliquette de campagne qui devient la superflic de l'enquête est trop peu utilisée, sa fille est une caricature de caricature de la fan gothique de base en rébellion avec sa mère, Alexandre Astier des services spéciaux de la police est là aussi trop peu utilisé.
Cependant, il y a de bonnes choses dans ce film. Une bande son rock et pop, piochant dans les Beatles ou le Black Metal de façon très agréable, un passage dans le festival de la fraise et la campagne environnante qui m'a fait gravement penser à un épisode de la grande époque des Charlots (course poursuite avec les chien, blagues potaches dans la grange, la chanson popisante...). Dommage que ce passage d'une bande de potes soient peu ressenties dans le reste du film où on sent un groupe peu lié et peu soudé.
Pop Redemption est un film sympatoche, qui se laisse regarder mais qui a de trop nombreux défauts pour en garder un excellent souvenir.