T'ouvres ton dossier, tu cherche le prochain film que tu vas mater ce soir et tu vois que c'est... Priest of evil ?
Et là ça fait: "putain encore un film ultra Z où l'on va se faire chier! Casse couilles ces ricains rêvant d'être le futur Sam Raimi ou George A. Romero alors qu'ils ont quedal en idées et du coup bourre de références tout le film en faisant style c'est des clins d'œil !!". Ensuite pour confirmer ta première intuition, tu cherches une BA.
Après visionnage, t'en tire une première conclusion: faut jamais se fier au titre des films!
Du coup, exit le film d'horreur des States tout pourris et bonjour le thriller scandinave. Cela ne veut pas dire que se sera une bombe cinématographique mais au moins on change un peu de registre et de paysage, c'est déjà pas mal!

Alors qu'en penser ?

Le film finit, on est sur le cul. Pour le moment, c'est LA bonne surprise de l'année. Le scénario maintient un suspense de bout en bout et arrive à mêler drame familiale et enquête policière. Aucun personnage n'est laissé sur le coté pendant que l'histoire avance, d'autant que chacun apporte sa contribution dans l'enquête bon gré ou malgré eux.

On assiste à une descente aux enfers d'un homme torturé par une erreur du passé et les séquelles qu'il en garde à présent. On ne peut donc qu'avoir de l'empathie pour ce policier et sa famille décomposée. La mère de famille ressassant le passé et le mari se plongeant corps et âme dans ses enquêtes.

Un autre point positif est la volonté de rendre extrêmement réaliste chaque action, notamment la violence et les meurtres. Ne tombant pas dans le travers d'exagérer la quantité d'hémoglobine à déverser ou d'édulcorer les morts les rendant "fascinant".

Les flashbacks sont savamment dosés et permet de justifier ou dramatiser certaines situations.
En parlant de dramatisation, on peux mettre un bémol concernant l'utilisation de musique un peu trop présente et pas forcément nécessaire mise à part tirer sur la corde sensible.

La réalisation est sobre et s'adapte assez bien à son sujet. De plus, certains découpage permettent de rendre énergiques ou oppressantes quelques scènes.

Une très bonne surprise donc pour une œuvre qui aurait pu tomber dans la facilité et se transformer en énième sous seven. Heureusement, l'accident est évité et le réalisateur accouche d'une œuvre sombre, violente mais aussi émouvante.
tzamety
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le 8 avr. 2012

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