Il est toujours difficile de juger un film qui dispose déjà d'une excellente renommée depuis presque une vingtaine d'années. L'animation japonaise est vaste, et dans cette multitude de long-métrage, les studios Ghibli ont proposé de nombreux films qui se sont ancrés dans la culture populaire et ont su conquérir toute sorte de public.
Princesse Mononoké constitue l'un de ses piliers. Dès le début du visionnage, j'ai senti toute son influence ainsi que son héritage, tant dans les œuvres occidentales que japonaises. Pour ne pas être original, je dirais que ce film d'animation est d'une beauté à couper le souffle. Plus que de rendre hommage à la nature, il la magnifie véritablement. Les couleurs sont très vives, éclatantes même, l'animation se révèle extrêmement fluide et la mise en scène suit tout ce périple sous nos yeux ébahis. Des plans s'apparentent même à des tableaux, véritable délice pour notre regard.
De surcroît, cette beauté ne paraît artificiel à aucun moment. Pour cause, la nature n'est pas simplement montrée : elle est, en quelque sorte, le personnage principal de ce récit que je qualifierais de fable intemporelle. Que nous raconte ce film, sinon l'inénarrable conflit entre l'être humain et la nature ? Par-devers ses personnages hauts en couleur, Princesse Mononoké nous dévoile un univers fascinant où les animaux sont des personnages à part entière. Cependant, ce monde est en proie au mal, car cette lutte prend un tournant décisif alors qu'Ashitaka, tenant le rôle principal avec la princesse, se dresse contre son propre destin dans périple riche en péripéties.
Le film s'en tire à merveille et sur tous ses aspects. Tout personnage ou événement aux apparences classiques subissent ici un traitement unique, de tel sorte que le film envoûte à chacune de ses scènes, notamment grâce à une musique enchanteresse. L'animation japonaise déploie toutes ses possibilités : c'est le fruit d'un travail de véritables artisans, qui ne menace pas de vieillir et qui impressionne encore de nos jours.
Princesse Mononoké peut être décrit selon un chapelet de qualificatifs. Je conclus simplement en affirmant qu'il transmet un message positif. De la bonne écologie vient l'harmonie entre la nature et l'humain. Et de la résolution du conflit doit émerger l'union.