Ballade moyenâgeuse décrivant sans concession, mais avec réalisme, ce qu’était la France en pleine guerre de cent ans. Ni chevalerie flamboyante, ni cour des châteaux aux festins enluminés de gentes dames, ni clergé ouvert à quoi que ce soit. C’est évidemment l’autre face de l’imagerie d’Epinal enseignée. Pas de technicolor, ni belles robes, ni armures rutilantes. Si ce n’était une sympathique et déjantée troupe de comédiens, et quelques moments de poésie médiévale, le reste est sinistre, gris, laid, sale. Si l’analyse sociale est intéressante (et sans doute juste) la belle histoire d’amour, ponctuée par un auto mariage est moins convaincante. La faute aux deux acteurs qui la portent, Assaf Dayan et Anjelica Huston, seize ans, qui n’ont clairement pas l’envergure de leur rôle. Surtout fifille qui supporte mal la comparaison avec Olivia Hussey dans « Roméo et Juliette » de Zeffirelli sortit un an plus tôt. Ce défaut majeur, atténue le message pacifiste de « Promenade avec l’amour et la mort », moins d’un an après mai 68 et l’arrivée des chars soviétiques à Prague, et qui sembla donc bien mièvre. Plus intéressant que vraiment réussi.