A moins que cela soit propre au bled paumé où j'ai grandi, authentique repaire à originaux, je crois que l'on a tous connu, en classe, un gamin un peu louche et rêveur, à l'abord difficile, qui restait dans son coin, ou plutôt dans son monde, et inondait les marges de ses cahiers de créatures et d'horreurs issues de sa propre imagination de déglingué. Un effrayant bestiaire qu'il griffonnait, avec un talent évident, au crayon, quand il ne débordait pas tout bonnement sur la table, attaquée à la pointe de son compas comme pour y laisser l'empreinte indélébile de son univers débridé. Steven Kostanski, le scénariste et réalisateur canadien de Psycho Goreman, devait être un gamin comme ça. Peut-être plus persévérant que la moyenne, il a réussi à faire de sa passion pour les monstres et les délires gores son métier, son gagne-pain. Car on ne doute pas une seconde, devant son sympathique Psycho Goreman, que le gars aux manettes, le cerveau leader de la troupe, est un véritable passionné qui a su emporter dans son sillage toute une équipe d'allumés...lire la suite de la critique.