Si le cinéma de Dario Argento n'a clairement plus grand intérêt depuis maintenant plusieurs années, il faut reconnaître qu'il a longtemps eu son petit truc à lui, un côté « auteur macabre » très ancré 70's et à l'esthétique reconnaissable entre mille. « Quatre mouches de velours gris » n'est certes pas son meilleur film, mais représente néanmoins bien ce sentiment.
Enquête finalement assez classique mais au style très caractéristique dans sa réalisation, excès volontaires, meurtres sanglants mais pas trop, Argento fait du Argento sans se transcender, mais avec application et un réel sens de l'image. Enfin, il peut compter sur quelques seconds rôles inattendus et réussis, Bud Spencer et surtout Jean-Pierre Marielle, sans oublier un final plutôt percutant, confirmant l'assez bonne impression générale. Rien d'indispensable donc, mais une curiosité où les amateurs de « giallo » devraient se retrouver aisément.