le 16 sept. 2019
Nus jusqu'à l'os
Les amateurs de Preminger trouvent ce film indigne de son talent, car bourré de stéréotypes. Pas faux, mais ... Dans un premier temps, cette chronique sudiste d'immédiat après-guerre, quasi fresque,...
Ce Preminger méconnu, à l'intrigue beaucoup trop riche pour être résumée ici en quelques lignes, traite du territoire, de la possession et de la dépossession de celui-ci, à travers le conflit américain Nord / Sud, et Blanc / Noir, à une époque où la race noire est encore considérée comme inférieure. Je n'en attendais pas grand chose et c'est une claque magistrale, un des plus beaux films du metteur en scène (d'ailleurs plus je vois ses films, plus je me rends compte de l'importance capitale de celui-ci). Mise en scène et image prodigieuses (Panavision & Technicolor, fromage et dessert), une densité permanente, et des comédiens impliqués. J'émets juste un bémol sur la fin, qui m'empêche de considérer le film comme un chef-d’œuvre absolu : elle est pourtant réussie, les intrigues diverses sont bouclées, il y a l'intensité qu'il faut, mais elle est too much. De plus, la réaction de certaines des personnages y est peu crédible, trop détachée... (difficile d'en parler sans la dévoiler). C'est un film fin de carrière pour Preminger, et il en profite pour se lâcher. J'y ai donc vu une des séquences les plus hallucinantes de toute l'histoire d'Hollywood. Une scène entre les deux protagonistes, Michael Caine et Jane Fonda (sublime...). Il joue du saxophone, elle picole, et d'un coup se rapproche de lui, lui roule des pelles. Elle lui ôte son saxophone et le met pile-poil à la place de sa bite. Le plan est de profil et sans équivoque... Et là, je n'en reviens pas encore, elle commence à sucer l'embout du saxophone, les lèvres humides en avant, mimant sans le moindre doute une fantastique fellation... Elle pousse le vice à faire le geste du chatouillage de roupettes en caressant le cuivre de l'instrument. C'est absolument sublime... Désarmant... Puis, à la fin de la scène, Caine, jusque là impassible et ravi, lui ôte l'appareil de la bouche en lui disant : "Il y a des choses qu'il vaut mieux laisser faire à des professionnelles..." Je n'avais jamais vu ça...
Allez, cadeau, parce que c'est vous : https://www.youtube.com/watch?v=Y6mUXC9C02w
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Créée
le 15 sept. 2015
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le 16 sept. 2019
Les amateurs de Preminger trouvent ce film indigne de son talent, car bourré de stéréotypes. Pas faux, mais ... Dans un premier temps, cette chronique sudiste d'immédiat après-guerre, quasi fresque,...
le 15 sept. 2015
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