Un classique du genre que je n’avais toujours pas vu et que je découvre donc enfin. Et s’il n’y a pas vraiment de surprise ou de déception, j’ai quand même plutôt bien aimé. Parce qu’outre le côté un peu méta et les centaines de clins d’œil qui parcourent le film, on se retrouve mine de rien avec une intrigue plutôt bien ficelé, une enquête de détective avec un personnage principal plutôt insolite dans le rôle. L’ensemble fonctionne pourtant très bien, on se laisse prendre dans le mystère, qui parviendrai tout de même à surprendre lors de sa révélation, tout en restant assez fidèle à l’esprit même du film. On s’amuse, on rigole, on s’émerveille, bref, on passe un bon moment. C’est enfantin, burlesque et même simpliste par moment, mais le dosage est juste, ce qui fait qu’on se laisse prendre au jeu. Et puis, il y a bien sûr le concept même de l’intégration des toons dans le monde réel, un Los Angeles fantasmé d’une époque depuis longtemps révolue et qui pourtant nous semble si réelle.
Le casting est dans l’ensemble plutôt bon, notamment au niveau des doublages. Gros coup de cœur pour Bob Hoskins, qui insuffle une énergie et une vie propre à son personnage et à l’histoire dans son ensemble, et qui s’en sort à merveille avec ces partenaires animés. Christopher Llyod se régale dans son rôle extravagant et Joanna Cassidy est peut-être un peu trop en retrait. Sur le plan technique, le film fonctionne toujours aussi bien plus de 30 ans plus tard : musique assez classique mais qui s’intègre très bien, décors qui nous plonge dans cet univers surréaliste, la mise en scène de Zemeckis est efficace et parvient à exploiter au maximum l’animation, cartoonesque et pourtant toujours aussi incroyable.
Un film que j’aurais sans doute aimé voir plus tôt, mais sans doute que je n’aurai pas forcément vu les messages cachés ici et là. Un classique qui satisfait mes attentes et une œuvre qui, par certains aspects, se montrerait presque intemporelle.