"Rebecca", film de 1940, est le premier film américain d'Hitchcock et mon préféré de ce maître du cinéma.
Si le film démarre doucement, montrant le début d'une romance entre les personnages interprétés par Laurence Olivier et Joan Fontaine, l'ambiance change complètement quand le couple, tout juste marié, vient s'installer en Angleterre. C'est là que le personnage de Laurence Olivier, Maxime de Winter, avait vécu avec sa précédente épouse jusqu'à la disparition de celle-ci.
La demeure, Manderley, en elle-même, est un personnage à part entière du film. Il en va de même de la première épouse, Mrs. de Winter. Malgré son décès, elle se trouve partout et la gouvernante, Mrs. Danvers, se fait un plaisir de le rappeler à la nouvelle Mrs. de Winter.
L'ambiance gothique de ce film est oppressante et si Rebecca n'est pas un personnage présent à l'écran, c'est tout de même le personnage central de l'histoire, hantant les jeunes mariés de manière différente : il haïssait Rebecca et se sent aussi coupable de sa mort ; la jeune épouse se sent inférieure à Rebecca.
Les révélations entourant la mort de Rebecca sont dévoilées et sa mort est considérée comme un suicide. Maxime n'a plus à craindre de se faire inculper pour le meurtre de Rebecca.
La scène finale, avec l'incendie ravageant Manderley, conduisant au suicide de Mrs. Danvers, obsédée par Rebecca, et avec le plan montrant le R brodé se consumant, est une nouvelle mort de Rebecca. Cette fois, ce n'est plus une mort physique, mais plutôt psychologique car les souvenirs de Rebecca qui hantaient le couple partent en fumée sous leurs yeux. Rebecca n'est plus là pour les séparer.
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