Avec Resident Evil : Apocalypse (2004), l’ambiance survival horror est au beau fixe et la tension monte d’un cran. Libérés du HIVE par des scientifiques d’Umbrella Corporation, les zombies attaquent Raccoon City et ses habitants à grande vitesse. Pire encore, les autorités confinent la ville, piégeant ainsi tout le monde. Dans ce chaos, Jill Valentine (Sienna Guillory), membre d’une unité d’élite appelée STARS, ainsi que d’autres survivants, croiseront la route d’Alice (Milla Jovovich) avec qui ils lutteront contre le virus mortel. Cette fois-ci, « [elle] se souvien[t] de tout » (tagline de l’affiche promotionnelle).
En plus du fait que la continuité soit respectée, j’apprécie qu’il y ait un changement chez notre héroïne, à savoir qu’elle n’est plus amnésique et est donc au top de ses capacités physiques, ça promet un film bien énervé. Et c’est le cas (hallelujah !) ! Rien que sa première apparition (hors du laboratoire, j’entends) claque :
on la voit traverser le vitrail d’une église à moto, atterrir sans égratignure, puis abattre deux lickers par balle !
C’est cliché au possible et totalement invraisemblable mais c’est cool en même temps. De toute façon, le scénario en lui-même est ridicule donc à quoi bon espérer du réalisme ?
Ainsi, le côté jeu vidéo est perceptible mais ça me va pour le coup, la tension étant mieux gérée que dans l’original et les scènes d’affrontement plus dynamiques. En parlant de ça, le Nemesis est pas mal (bien que nettement moins effrayant que dans le jeu), du moins jusqu’à ce qu’on découvre son identité. Quant à Jill Valentine – évoquée avant – , je dirais qu’elle apporte une plus-value parce qu’elle est forte (elle se rapproche en cela du personnage principal) mais qu’elle est exagérément sexualisée. Sincèrement, à quel moment tu vêtis ce qui doit être une agente d’opérations spéciales d’un bustier tubulaire et d’une mini-jupe en pensant que ça sera crédible ? Dans Resident Evil (2002), la robe fluide d’Alice passait parce qu’elle s’était habillée sans savoir qu’elle était un agent de protection d’Umbrella Corp. à cause de sa perte de mémoire mais là, on essaie de nous faire croire que cette femme s’habille comme ça exprès pour effectuer des missions dangereuses où elle risque de se prendre des balles en rafale et les souffles d’explosions et, pour moi, c’est stupide. Ce sont là les limites de ce que je peux tolérer du matériau de base. En plus, ce personnage se retrouve sous-exploité alors qu’il est emblématique dans la franchise.
Enfin, Resident Evil : Apocalypse est tout-de-même divertissant et la VF soignée. Mais attention, ce n’est pas parce que j’en dis plus de bien que son prédécesseur que je le trouve forcément bon : cela reste un blockbuster tout ce qu’il y a de plus abrutissant par son florilège de personnages creux et/ou stéréotypés (comme le Black rigolo de service et la fillette à sauver) et son trop-plein de violence ; mais pour ce que ça promet, à savoir 1h30 durant laquelle le spectateur peut ranger son cerveau et plonger dans un univers d’action, je le trouve un chouïa plus digeste que le premier opus. 4/10