Voilà que la saga initiée par Paul W. S. Anderson nous achève, s’achève pardon, avec Resident Evil : Chapitre final (2016). Alice a recouvré ses pouvoirs (faisons semblant d’être soulagés) alors watch out ! Oui parce qu’à la fin du cinquième volet, Wesker (Shawn Roberts) lui a réinoculé son sérum miracle pour lui rendre des capacités surnaturelles. Ainsi, elle est redevenue une arme indestructible et est prête à en finir avec le Virus-t (youpi). Son ultime épreuve : regagner l’endroit où tout a commencé, le Hive, pour y récupérer l’anti-virus qui mettra fin à l’apocalypse.

Il s’agit donc d’un retour aux sources.

D’accord pour ça, mais plein de choses ne tiennent pas debout :

par exemple, Wesker redonne ses pouvoirs à Alice mais est mortifié de la savoir encore en vie… whaaat ? Est-ce qu’il la pensait morte durant la guerre de Washington ? Ne s’en était-il pas assuré, à ce moment-là ? Ou bien était-ce un clone à lui qu’on a vu (ce qui expliquerait sa réaction) ? Si non, sommes-nous censés comprendre qu’il a trahi et compte toujours éliminer celle qu’il a rendue quasi invincible ? Si c’est le cas, on peut dire que c’est l’antagoniste le plus bidon de tous les temps ! Aussi, où est passé le groupe d’Alice ? C’est pas comme s’il était constitué de personnages clés (Ada Wong, Jill Valentine…) ! Par ailleurs, si les derniers survivants de la Terre ont réussi à survivre aux armes biologiques d’Umbrella pendant dix années consécutives, pourquoi la Reine Rouge n’accorde que 48h à Alice pour les sauver ? Ah oui, pour forcer le scénario et garantir une course contre la montre soi-disant nerveuse, c’est vrai ! En route vers le Hive, l’héroïne retrouve bien sûr son amie Claire Redfield (Ali Larter) et d’autres gens qui vont l’aider à déjouer les plans de Wesker et du cupide Dr. Isaacs (Iain Glen) - qui n’était finalement pas mort, Alice n’ayant tué qu’un clone (dans Resident Evil : Extinction, 2007) -. Comme c’est pratique comme prétexte pour faire revenir un ennemi dans l’histoire !

Si encore les scènes d’action étaient décentes, j’arriverais éventuellement à fermer les yeux sur l’énormité du scénario, mais elles ont été montées à la truelle ; en d’autres termes, c’est trop frénétique, la caméra n’arrête pas de gigoter, faisant qu’on ne saisit pas bien ce qui se passe et si tant est qu’on comprenne, on reste blasé par ce grand n’importe quoi.

La tension dramatique est inexistante. Les jump scares sont nazes. Le seul vrai méchant du film s’avère un ventilateur géant. Aussi, l’iconisation d’Alice (ou plutôt de Milla Jovovich) atteint son paroxysme, ce qui est on ne peut plus gênant quand on voit à quel point elle est lisse pour la combattante badass qu’on essaie de nous vendre. D’accord, Paul W. S. Anderson aime sa femme mais de là à la surexposer comme si elle était la huitième merveille du monde, et ce au détriment des autres acteur.rice.s et de leurs personnages, c’est abuser ! Ceci-dit, les autres du casting ne sont pas ouf non plus mais voilà, c’est une question de correction que de mettre tout le monde au même niveau.

Au bout du compte, c’est quand même dingue que le meilleur que je retienne de toute la saga est la plastique de Milla Jovovich, les costumes qu’elle porte, la présence et le sex-appeal d’Ali Larter, quelques scènes d’action par-ci par-là, l’originalité de certaines morts de personnages, la musique et le style visuel général. Clairement, cette hexalogie est merdique et je me trouve très courageuse de l’avoir regardé intégralement. Ce sera 2/10 pour Resident Evil : Chapitre final.

Créée

le 21 juil. 2023

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