Le soleil sur le béton

Après le misérabilisme minimaliste de Her Job, auquel j'ai donné un méchant 3/10, je me suis dit qu'un film plus léger voire subtil sur le couple s'imposait. Hélas, le film en fait tellement de caisses pour nous faire sourire que je ne peux que constater que ça va trop loin, dans l'autre sens. En effet, ici on parle bien d'une frange de la société argentine bien particulière, aisée, psy, marketeux, dentiste, etc. etc. A aucun moment la séparation du couple ne paraît évidente, à aucun moment on se dit que c'est triste, vu que les deux folâtres s'amusent avec des gens de la haute rencontrés sur Tinder... alors certes, c'est un peu de la vie par procuration, mais une vie superficielle, tellement que le film en devient détestable, presque une provocation pour le cas social que je suis... jusqu'au fils qui s'épanouit façon hippie à travers le monde, en s'improvisant prof d'Espagnol au Vietnam par exemple... tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil, on est effectivement aux antipodes du misérabilisme, c'est un peu l'extrême droite comparée au communisme... cependant, deux plans ont attiré mon attention dans cette Argentine bétonnée : des aubes ou des crépuscules qui se reflétaient sur le béton de manière irréelle mais tellement réelle à la fois, ce qui fait que je mets quand même 5.