- Pour enrayer la criminalité à Detroit, deux projets sont en concurrence : Dick Jones a créé une machine guerrière très sophistiquée, tandis que Leon Nash, un arriviste, a conçu Robocop, une créature mi-homme mi-robot. C'est ce deuxième qui l'emporte, et Alex Murphy, un jeune policier assassiné par des bandits, est utilisé pour devenir Robocop. Un flic inarrêtable et qui est bien décider à se venger.
Il y a une chose qui te met une claque durant tout le film, c'est l'extrême violence qui en dégouline.
Et pas seulement physique, mais aussi dans ses propos.
On est là en face d'un des monuments du cinéma et du film d'action des années fin 80.
Un film qui a selon moi, plusieurs niveaux de lecture. Autant blockbusters que critique du système américains (autant financier que politique) RoboCop est un des meilleurs films du genre.
Je vais ici récupérer les deux trois aspects négatifs du film. Les mouvances un peu cringe du ED 209, dû à la top-motion, très efficace à l'époque, un peu moins maintenant. Retenons aussi le FX dégueulasse lors de la chute de Jones par la fenêtre. Le sur-jeu typique des 80's/90's pour les méchants et on a fait le tour.
Voilà ça c'est dit, donc on passe à la suite.
C'est assez étonnant de voir qu'un type comme Verhoeven a eu autant de liberté sur ce film. Sa façon de dénoncer l'Amérique et ses vices. Rappelons que Verhoeven est hollandais et si en 2010/2020 les américains sont plus en clin à taper sur leur pays (The Dark Knight, The Wall etc...) en 80/90 l'Amérique c'est LE pays !
Quand on voit le journal télévisé présenter des morts avec deux journalistes tout sourire et des pubs complètement accusatrice et parodique (qui auront malheureusement moins d'impact de nos jours, mais qui se remettent très facilement dans le contexte), alors on se rend compte que derrière ce film d'action violent et bourrin, RoboCop est une satyre crue des Etats-Unis.
J'applaudis fortement , principalement pour Peter Weller qui arrive à nous retranscrire un paquet d'émotion avec juste la bouche de visible. Malheureusement ce rôle lui tiendra à la peau et si on retire Star Trek : Into Darkness sortie il y a quelques années et Planète Hurlante avant cela, sa carrière est malheureusement très inégale.
Kurtwood Smith aussi est excellent, terriblement flippant et en parfait opposé de ce qu'est Murphy.
Si la prestation des acteurs est à souligner, la musique elle fait tout le reste. RoboCop a un des thèmes les plus appréciable du cinéma, sur le podium avec Terminator.
Si vous n'avez jamais vu un film de Verhoeven, préparez vous à quelques chose d'intense et d'hyper violent. Car la passion de cet homme est avant tout de détruire le corps humain de façon atroce.
Violence, quelques pointes d'humour, et action voilà ce qu'est RoboCop.