Rōnin-gai (1990) - 浪人街 / 117 min.
Réalisateur : Kazuo Kuroki -黒木和雄
Acteurs principaux : Shintarō Katsu - 勝 新太郎;
Mots-clefs : Japon ; Chanbara ; Historique.


Le pitch :
Dans une petite bourgade à quelques enjambées d’Edo, une taverne sert de repère à quelques pauvres hères. Parmi eux, on retrouve Goemon, sympathique protecteur des ces dames, Oshin, la plus belle des prostituées, ainsi que Gonbei, Magozoemon et Gennai, trois ronin oubliés par le destin. Lorsque des prostituées disparaissent subitement du village, nos antihéros trouvent là une raison de retrouver leur fierté d'antan.


Premières impressions :
Pour le temps d'une soirée, j'ai pu retourner cet été à mes premiers amours nippons en regardant un bon vieux chanbara, c'est à dire un film de cape et d'épée, le style qui m'a fait tomber dans le giron japonais. Le terme proviendrait, si on en croit le professeur wikipédia de la contraction des onomatopées « chan-chan bara-bara » qui comme chacun sait, désigne le bruit des sabres qui s'entrechoquent ou qui découpe le gras de l'adversaire. Aujourd'hui, le chanbara désigne également un sport de combat qui consiste à se mettre joyeusement sur la tronche avec des épées en mousse, une sorte de kendo sans la discipline ni le risque de prendre de trop mauvais coups.


Et de se mettre joyeusement sur la pogne, il en est question tout du long de Rônin-gai (littéralement, la rue des rônin). Si la fin part dans un WTF complètement assumé façon "gang-bang d'honneur et de sabres", le film présente ce charme ancien de narration complètement datée des films classiques de samourai et qui sont pourtant déjà largement dépassé dans les années 90. Personnellement, j'y ai vu comme une sorte d'ultime tour de piste pour ces héros, autrefois forts et fiers des films de Kurosawa, qui seraient tombé dans l'alcool et l'anonymat. Cette sensation est d'ailleurs renforcée par la présence de Shintarō Katsu , l'acteur qui donna ses traits aux samouraï aveugle Zatoïchi* lors de 26 films entre 1962 et 1989 et qui campe dans Rōnin-gai le rôle de Goemon, samourai sans talent ni convenance.


Pour son hommage, ses personnages, son humour et son final, je recommande vivement Ronin-gaï à tout ceux qui ont adoré les films de samouraï de Kurosawa.


*Zatoïchi a ensuite été adapté par Takeshi Kitano en 2003.

GwenaelGermain
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le 3 oct. 2015

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