La première fois que j’avais vu un film des frères Dardenne, c’était le Gamin à Vélo, j’étais en cinquième… je m’étais ennuyé comme rarement je l’avais fait.
Je suis longtemps resté fâché avec les Dardenne, j’étais sans doute pas assez mature pour être bien réceptif à leur cinéma.
Je ne suis pas encore mature pour ce genre de film.
Je m’étais bien préparé, je savais que ça allait être un drame social, je savais que ça allait être larmoyant, triste, que ça allait pas aller très loin dans l’action…
Mais vraiment, les Dardenne, ils m’aident pas.
Rosetta, comme beaucoup des films Dardenne, montrent des gens en détresse, des gens de mauvaises classe sociale qui vont tenter de s’en sortir. C’est quelque chose d’intéressent, c’est quelque chose avec lequel on peut faire quelque chose de vraiment bien.
Et les Dardenne en font quelque chose de vraiment bien.
De nombreux plans se répètent pour montrer la monotonie du personnage, la caméra à l’épaule avec des plans qui bougent dans tous les sens nous donne vraiment le sentiment de suivre en direct l’intrigue. On est vraiment témoin de l’enfer quotidien des personnages.
Mais les plans qui bougent trop, ça facilite pas du tout la compréhension, souvent je me demande ce qui vient de se passer. Un mal pour un bien… mais, aïe.
Et puis, le personnage est vraiment… détestable. Je veux bien croire qu’il s’agit là d’un personnage en détresse qui n’a plus d’attache et qui a besoin de faire des fois des choses déguillasses pour s’en sortir. Mais quand tu vois que le mal qu’elle fait, c’est finalement pour dire « bah finalement, je veux pas de ce boulot »… j’ai vraiment envie de la baffer.
Et j’avais oublié avec le temps, mais je remarque que c’est une habitude chez les Dardenne, y a pas de fin. Alors, je viens bien croire, qu’à un moment il faut s’arrêter, qu’on ne peut raconter toute la vie d’un personnage. Mais on arrête pas un film comme ça. C’était le même problème avec le Gamin à Vélo, la fin est placée là, sans que l’on sache pourquoi, et je n’y trouve aucun sens, aucun message, aucun objectif. Une amie m’a fait cette remarque à la fin : « on a l’impression que les réalisateurs en ont eu marre et qu’ils ont bâclé la fin ». Et quand j’y repense, ça me donne vraiment cette sensation.
Donc, le cinéma Dardenne, c’est des fins bizarrement placées, des personnages tête à claque. Ça peut avoir du sens, je veux bien croire que des gens peuvent aimer et y trouver un charme, mais moi, ça ne m’attire vraiment pas du tout. C’est vraiment trop larmoyant.

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le 27 janv. 2017

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James-Betaman

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