Rouge pâle

En hommage à sa mère Véra Belmont a réalisé ce film qui relate l'adolescence d'une fille de 15 ans ayant des sympathies communistes dans le Paris des années 50. Malgré un scénario pas inintéressant, par contre la réalisation sans relief parvient avec peine à éveiller notre attention pour ce film aux allures de téléfilm.

La jeune fille est jouée par Charlotte Valandrey (récemment disparue) et sa petite sœur par Elsa Lunghini dont c'est le tout premier rôle, elle se débrouille mais son jeu manque de consistance face à Marthe Keller et Lambert Wilson. Laurent Terzieff, qui a droit certainement à la meilleure scène du film, joue le rôle d'un homme revenant de l'URSS ; il a beau expliqué les traitements inhumains subis dans les camps soviétiques aucun sympathisants communistes ne veut y croire.
C'est un film qui a ses atouts comme par exemple de montrer une frange de la jeunesse française aveuglée par le stalinisme, il y a aussi un bon travail sur la reconstitution du climat et de l'atmosphère de l'époque.

Toutefois Rouge Baiser n'a pas une mise en scène à la hauteur de son sujet, les enjeux dramatiques et politiques de l'intrigue ne sont jamais vraiment passionnants à suivre. C'est flagrant lors de la scène de la manifestation entre force de l'ordre et jeunesse communiste, une scène filmée sans aucune envergure.