Une édition où les Rumbles n'ont pas été au centre du show.

(Attention spoilers et anglicismes catchesques à foison)

Le Royal Rumble est mon événement préféré de l'année WWE pour... les Royal Rumbles justement, or ceux-ci, s'ils ont été honnêtes n'ont pas été suffisamment mis en valeur à mon gré, donnant plus l'impression de continuer les affaires courantes que de créer des moments mémorables d'autant qu'ils ont été éclipsés par l'excellent final Reigns/Owens.

Le Rumble masculin a été un peu morne et ronronnant à mon goût, l'entrée de Cody Rhodes en 30ème et dernière place vendant la mèche et amoindrissant sa victoire face à un Gunther rentré lui en premier et au cardio impressionnant. Le roster étant pléthorique, peu de légendes (Booker T), peu de jeunes issus de NXT à montrer, les habitués de la midcard ont défilé pour continuer les feuds en cours. S'y ajoutent pas mal de spots confus (la sortie de Kofi, l'entrée empêchée de Rey Mysterio peu claire) et peu de grosses surprises hormis l'éjection éclair de Brock Lesnar. Il ne restera pas dans les annales.

Pitch Black Match : LA Knight vs Bray Wyatt. Hormis le maquillage de Bray sous la lumière noire, le plus mauvais match de la soirée, Wyatt restant plus efficace au micro que sur un ring et n'arrivant pas à donner de la puissance à ses coups. Même la cascade finale avec l'oncle Howdy apparait ratée. Le retour de Bray fait long feu.

Alexa Bliss vs Bianca Belair: Match de Championnat honnête mais très classique qui n'aurait pas dépareillé dans un weekly et peine à soulever l'enthousiasme.

Le Rumble féminin a été plus équilibré que son homologue masculin faisant la part belle aux catcheuses de NXT qui ont pu montrer les capacités. D'autant que mêmes les jobeuses habituelles (Dana Brooke, Lacey Evans, Emma) ont eu le droit à leur moment et qu'on a eu quelques retours sympas (Natalya, la légende sous-estimée Michelle Mc Cool et même, mais était-ce une bonne idée, la pénible Nia Jax). Belle idée de relancer Damage Control en les montrant comme un groupe soudé vidant le ring et en même temps de neutraliser ainsi Becky Lynch et Bayley main eventeuses trop évidentes. Asuka reste forte et assure le show. Mais le duel final des deux premières entrées permet à Liv Morgan de rester crédible après son run de championne raté et surtout de faire de Rhéa Ripley la gagnante dangereuse et charismatique que tout le monde espérait. Du bon boulot.

Le main Event pour le championnat unifié Kevin Owens vs Roman Reigns vole le show comme prévu moins pour son brutal mais classique combat que pour son déchirant final où Sami Zayn doit choisir entre son allégeance au chef tribal et son amitié pour Kevin. La foule est en feu, tout le monde joue sa partition à la perfection : Reigns plus haïssable dictateur que jamais, la rupture de Jey Uso d'avec la Bloodline alors Zayn est littéralement exécuté par les Samoans. Clairement la meilleure storyline de l'année dernière arrive à un point d'ébullition parfait.

Une bonne entrée en matière pour cette nouvelle année catchesque.