Sans être un fan absolu de « Ghostbusters » capable de citer les répliques par cœur, je dois avouer un petit attachement au premier film qui avait le grand mérite d’être une comédie qui n’oubliait pas de traiter le genre horrifique avec l’estime qu’il mérite. Le second était déjà bien moins réussi.
Quant au remake de 2016, il se vautrait allègrement dans la comédie grasse et bas de plafond en ne proposant rien de plus qu’un casting féminisé. Sur le papier c’est une idée respectable mais lorsque c’est la seule idée d’un film c’est insuffisant. Malheureusement ce film, qui aurait dû rejoindre les oubliettes de l’histoire des mauvais remakes (quelque part entre le « Conan » de 2011 et le « Terreur sur la ligne » de 2006), a créé un bad buzz sur Twitter à cause de la féminisation de son casting…
C’est donc armé de ses meilleurs communicants et marketeux que Sony a mis en branle cette suite. Promis, le casting d’origine est de retour, même le clone numérique de Harold Ramis. La musique est réutilisée, les costumes aussi. Et puis la voiture… On a même ramené Gozer en antagoniste, promis. Le film a même été confié à Jason Reitman, le fils d’Ivan Reitman. Vous voyez on prend soin de la licence. Et puis les millenials ne connaissent pas trop « Ghostbusters » mais ils aiment bien « Stranger Things » donc on va mettre cette tête à claque de Finn Wolfhard histoire de les attirer. On va aussi ajouter Paul Rudd, parce qu’il est sympa Paul Rudd, il a une belle côte de sympathie.
Le problème majeur d’une production comme celle-ci est que les notes de production se voient comme le nez sur la figure. Cela pourrait être acceptable si encore le film avait une mise en scène inspirée et un scénario solide. Rien de tout cela ici. Le visionnage ressemble davantage à une tentative de prise d’otage émotionnelle arrosée de nostalgie rance. Rien dans ce film n’existe sans être une référence aux anciens. Même le nouveau casting reprend les archétypes des personnages du premier… Le tout atteint son paroxysme dans le dernier quart d’heure du film véritable festival d’effets-spéciaux ratés et de caméos se voulant un dernier adieu à Harold Ramis mais puant l’opportunisme marketing se poursuivant jusque dans une scène post-générique pathétique.
Immondice.