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Après le succès de « The Iron Horse » (Le cheval de fer) réalisé en 1924, la production honora le jeune John Ford en lui confiant l’adaptation à l’écran de « Lightnin’ » (curieusement titré en français "Extra Dry"), pièce à succès de Frank Bacon et Winchell Smith, dont la première se tint à Broadway en 1918. L’aspect théâtre filmé et une durée de 104 minutes mettent en avant une absence de rythme, entraînant par conséquent des moments d’ennuis. C’est également l’époque du burlesque que le réalisateur traite balourdement. Pour rendre la soupe encore un peu plus épaisse, Jay Hunt (“Lightnin” Bill Jones) et Otis Harlan (Zeb) sont une synthèse presque caricaturale entre le jeu outrancier du théâtre et le cabotinage d’un certain cinéma muet. Heureusement les grands yeux de la charmante Madge Bellamy (Millie Jones), la justesse d’Edythe Chapman (Madame Jones) et la sobre conviction de Wallace MacDonald (John Marvin) relèvent un ensemble qui se laisse regarder. Si ce n’est le dernier acte du tribunal, John Ford, clairement peu fait pour cet exercice, livre une adaptation peu inspirée, d’une pièce totalement oubliée de nos jours. Compte tenu de l’astuce topographique du scénario, Chaplin ou Keaton auraient apportés un autre délire. Henry King réalisera un remake sonore en 1930 avec Will Rodgers, de bien meilleure facture. Quant à John Ford il réalisera également en 1925, une autre adaption d’une pièce de Winchell Smith : ”Thank You” (Sa nièce de Paris) avec George O’Brien. Encore plus faible.

Ronny1
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le 14 juin 2021

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