Premier long métrage impeccable Rose Glass qui reste admirablement attachée au réalisme et à l'exploration psychologique.
C'est un film d'horreur psychologique qui propose une immersion dans la mystique la plus sinistre. Incontestablement contemporain dans sa désaffection émotionnelle et dans sa vision d'une solitude plus pathologique que jamais. Une œuvre très personnelle qui traverse habilement les frontières entre le cinéma d'auteur et les secteurs sophistiqués de l'horreur en proposant une fable moderne sur les troubles mentaux et l'auto-flagellation qui franchit la barrière du malsain pour devenir tragique.
L'histoire de cette infirmière qui parle à Dieu et cherche à racheter la pauvre diable Amanda (Jennifer Ehle), une danseuse en phase terminale, est terrifiante car elle n'utilise pas d'éléments surnaturels. Il n'y pas besoin de fantômes, de démons , de vomi vert ou de têtes tournantes pour faire peur: le film angoisse en montrant la descente psychologique, interne et probablement schizophrène (là c'est mon interprétation) avec ce regard perdu et apparemment innocent de l'excellente Morfydd Clark, sa paranoïa, son obsession, son déclin physique et psychologique qui passe par d'insupportables (pour les spectateurs) automutilations. C'est angoissant parce que cela vous met dans la peau de cette fille déséquilibrée, que vous détestez pour ce qu'elle fait mais qui nous fait aussi pitié. Film d'horreur psychologique sophistiqué Saint Maud '' ( produit par le même studio que
Hereditary '' et `` Midsommar '' ), marqué par les subtilités psychologiques qui n'ont pas tellement besoin d' excès pour montrer que la peur n'est pas à l'extérieur, mais à l'intérieur, dans les failles de l'esprit.
PS :si une des affiches parle d'un croisement entre Carry et l'exorciste, seul le premier film me paraît pouvoir avoir des points communs avec un peu de Misery par dessus.