Cecil B DeMille a réalisé ce péplum en technicolor en 1949. Le film relate le passage archi connu du Livre des Juges où Samson, hébreu doué d'une force physique hors norme lutte contre les philistins qui asservissent son peuple.
Je ne cache pas que j'aime ce film pour bien des raisons.
D'abord l'histoire est belle qui décrit Samson, un homme très fort tout en étant très faible. C'est un peu la magie du cinéma d'illustrer le personnage, fascinant, décrit en quelques lignes dans la Bible où on se perd en conjectures sur les pourquoi et les comment.
Qu'avait donc Dalila pour réussir à transformer un grand costaud en lavette ?
Au départ, Samson était amoureux de Semadar et dédaignait sa sœur, Dalila, pourtant bien plus "goûteuse" et de plus amoureuse de Samson ... D'ailleurs c'est ce dédain qui va finir par être sa perte... Mais n'allons pas refaire l'histoire!
Et puis, j'adore les décors et les costumes (dont je me fous complètement de savoir s'ils sont ou non conformes à une quelconque réalité historique). Les casques dorés des philistins, comme les robes et les bijoux de Dalila ont un charme fou. Kitsch peut-être mais un charme fou.
Les décors que ce soit le temple de Dagon ou la retraite paradisiaque où se sont réfugiés Samson et Dalila sont magnifiques
Et puis, il y a les acteurs !
Victor Mature, qu'on ne présente plus dans les péplums, fait merveille ici en grand costaud qui attaque un lion à mains nues mais tombe dans les pièges tendus par Dalila.
Hedi Lamar, dans le rôle de Dalila, a certainement le rôle le plus complexe car sa haine et son amour pour Samson sont complètement indissociables. La sensualité de Dalila à fleur de peau fait merveille. La scène où elle se rend compte qu'elle a été manipulée en voyant Samson aveugle touche au sublime, sa haine se transformant en amour désespéré...
Georges Sanders en cynique Satrape de Gaza qui est, lui aussi fasciné par Dalila : "ta compassion, comme ton amour sont impitoyables"
Et puis, il y a toutes ces scènes très fortes comme la nuit étoilée sur fond de harpe où Dalila séduit Samson, le piège tendu par Dalila où elle lui extorque son secret, le versement de la rançon aux pieds de Dalila et évidemment la scène finale de destruction du temple.
J'avais vu ce film très jeune et avais été très impressionné et même passionné. Plusieurs dizaines d'années plus tard, le charme persiste et je vois le film toujours avec grand plaisir.

JeanG55
8
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste De la Préhistoire au Haut Moyen Âge en passant par l'Antiquité

Créée

le 15 févr. 2021

Critique lue 261 fois

5 j'aime

13 commentaires

JeanG55

Écrit par

Critique lue 261 fois

5
13

D'autres avis sur Samson et Dalila

Samson et Dalila
Ugly
7

Tout dans les cheveux !

C'est sans aucun doute l'une des réussites de Cecil B. De Mille dans un genre où il connut ses plus gros succès, malgré son traitement des civilisations antiques très discutable. Je le trouve...

Par

le 31 déc. 2016

13 j'aime

8

Samson et Dalila
Plume231
8

Rien que pour vos cheveux, ou pour moi ce serait plutôt rien que pour Hedy !!!

Je vais commencer par un point qui m'a sérieusement interpellé : malgré tout le respect que je dois à Angela Lansbury et à son talent (elle est vraiment flippante dans "Un Crime dans la tête" !!!),...

le 4 oct. 2014

13 j'aime

3

Samson et Dalila
Watchsky
10

Samson et Dalila

Samson, un homme doté d'une force colossale, se bat pour libérer son peuple de l'emprise des Philistins... Sorti en 1949 et produit par la Paramount, Samson et Dalila est un film biblique puisant...

le 7 févr. 2017

12 j'aime

8

Du même critique

La Mort aux trousses
JeanG55
9

La mort aux trousses

"La Mort aux trousses", c'est le film mythique, aux nombreuses scènes cultissimes. C'est le film qu'on voit à 14 ou 15 ans au cinéma ou à la télé et dont on sort très impressionné : vingt ou quarante...

le 3 nov. 2021

23 j'aime

19

L'Aventure de Mme Muir
JeanG55
10

The Ghost and Mrs Muir

Au départ de cette aventure, il y a un roman écrit par la romancière R.A. Dick en 1945 "le Fantôme et Mrs Muir". Peu après, Mankiewicz s'empare du sujet pour en faire un film. Le film reste très...

le 23 avr. 2022

21 j'aime

8

125, rue Montmartre
JeanG55
8

Quel cirque !

1959 c'est l'année de "125 rue Montmartre" de Grangier mais aussi des "400 coups" du sieur Truffaut qui dégoisait tant et plus sur le cinéma à la Grangier dans les "Cahiers". En attendant, quelques...

le 13 nov. 2021

21 j'aime

5