Adaptation de la série des 6 BD Canadienne "Scott Pilgrim" initiée en 2004 par Brian Lee O'Malley (dont le dernier volet est sortie un mois avant le film). Même si le titre du film emprunte celui du second épisode, le film traite en fait l'intégralité de la série. Alors vous me direz comment Edgar Wright, déjà à l'origine de Shaun of the Dead et Hot Fuzz, va t'il réussir ce prodige? Je vous dirai donc, par le processus déjà mainte fois vu du copier/coller. Vous l'aurez compris il s'agit d'un autre décalcage de BD, si les 20 premières minutes du film retracent le 1er tome dans son intégralité et ce qui reste de temps est consacré aux bastons avec les autres ex-maléfiques de Ramona. Oui parce qu'à la base, la série est structuré de manière à ce que chaque tome soit consacré à un ex-maléfique et au développement d'un personnage et de la relation Scott/Ramona, donc vous comprendrez facilement que tout s'enchainent à vive allure, le développement des personnage secondaires passent à la trappe et que l'on use beaucoup de pirouettes scénaristiques pour enchainer les histoires les unes par rapport aux autres (sur ce point je ne saurai vous recommender de lire les bouquins).

Ce qui a fait la force de la série ce sont les allusions aux codes et références du jeu vidéos (items, level up, les continues?, les onomatopés des jeux de bastons, hit-combo, les points de réputation, les ennemis qui se transforment, une fois vaincu, en récompense, la règlementation pour les jeux, les plus hardcores reconnaitront les OST de Zelda, Sonic, Double Dragon et les références à Mario, Tony Hawk) des comics-books (vêtements portant le logo de grand super-héros, Duck Tales) du manga et de la japanimation (les fiches de descriptions, le super-saiyen, les lignes dynamiques, FLCL, Death Note, Naruto, la massue baka, la façon de courir super vite, le méchant avec des lunettes, la mort tragique, le son de piano dramatic...) du cinéma et des TV shows (les réactions du public pré-enregistrés, les sous-titres, la censure, les scratch du pellicule, le score de Seinfeld et de Universal Studios...). Ici le film conserve ses éléments et pousse le concept à fond (les gags que l'on pouvait qu'imaginer prennet ici une tout autre dimension)
Au niveau des 7 ex-maléfiques:

- Matthew Patel est interprété d'une main de maître, on sent qu'un travail énorme a été fait sur lui. Du fait de ses origines indiennes, sa démarche et sa façon de se battre sont très orientales et lorsqu'il lance son attaque spécial, on a droit à une séquence musicale digne d'un film de Bollywood!

- Lucas Lee n'a rien à envier à son prédécesseur, c'est d'ailleurs ce personnage qui se démarque le plus de la BD. L'accent est vraiment mis sur le fait qu'il soit acteur (doublure et cascadeurs, Universal Studios theme, l'équipe de tournage...)

- Todd Ingram, par contre a été édulcoré, de part la durée du film, et l'accent est plus mis sur son côté débile et végétalien! Mais quelques clins d'oeil sont mis pour nous rappeler à quel point c'est un enfoiré!

- Roxy Ritcher est assez fidèle à la BD elle hérite du point faible d'Envy et nous offre la meilleure baston de fille que j'ai jamais vu!

- Les jumeaux Katayanagi sont sûrement les personnages qui ont le plus souffert de la durée du film, car ils ne font que de la figuration.

- Gideon Graves est toujours fidèle à lui-même!

Ce film s'adresse avant tout à la génération des adulescents ayant grandi avec les consoles de jeux, le rock'n'roll, les mangas, le cinéma et les séries télés! De part ses références, les cinéphiles, les otakus, les hardcores gamers, les comics boys et girls seront aux anges car ce film touche toutes ses genres! Les scènes d'actions sont énormes, lisibles et dynamique, les flash-back comics sont tirés des planches de l'auteur, les effets visuels sont en accord avec l'esprit de la BD et sont magnifiques, la BO est de bonne facture, les acteurs (principaux et secondaires)sont convaincant et investis dans leurs rôles et on a un casting en or (Michael Cera, Brandon Routh, Chris Evan, Jason Schartzman...)Toutefois l'introduction et les temps morts sont ennuyeux, l'histoire est un peu confus (même pour ceux qui ont lu la série) et ce film cible un public précis et ce n'est pas sûr que tout le monde soit tenté! Edgar Writh tient là son meilleur film, qui surpasse de peu Kick-Ass
Joukoulou
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le 24 févr. 2011

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