Cette larme.


Cette larme qui coule lorsque l’être aimé répond « oui, je le veux ».
Cette larme qui coule à la naissance d’un nouveau né.
Cette larme qui coule lorsqu’on finit un chef-d’œuvre.


Cette larme, c’est celle qui a coulé sur ma joue quand j’ai vu Sharknado 3.


Après la découverte de cet incroyable univers qu’est celui de Sharknado grâce au premier opus, nous avons eu droit à un second épisode qui nous proposait un Sharknado encore plus ravageur, mais également des personnages puissants et déterminés, prêts à faire un Home Run avec un requin pour protéger les leurs.
Mais c’est avec Sharknado 3 : Oh Hell No! qu’on réalise enfin l’impact de cette saga sur le 7e art.


(attention ça spoile sans pitié, surtout à partir du deuxième paragraphe, le premier ne dévoile rien d'important mais peut vous gâcher la surprise immense de la découverte de la scène d'intro, alors à vous de voir)


Ce troisième opus démarre avec une intro aussi palpitante qu’épique, à côté de laquelle aucun James Bond ne peut rivaliser (et notre saint Anthony C. Ferrante le sait, dès le début l’intro culte de 007 est refaite, avec le célèbre agent remplacé par Finn et sa tronçonneuse).
Après avoir égalé la classe de Néo de Matrix en jetant ses pistolets déchargés par-dessus ses épaules, c’est aux côtés du Président lui-même que Finn, fraîchement décoré, massacrera ces viles créatures marines à la chaîne, réalisant la prouesse de glisser sur ses genoux sur une distance phénoménale de 10 mètres pour mieux les éventrer, armé de non pas une mais deux mitraillettes, un exploit que même Rambo, en 5 films, n’a su réaliser.
Et c’est sur un empalement mythique d’un requin sur le drapeau américain que se clôture cette introduction riche en action.
En quelques minutes à peine, je palpite et me remet en place dans mon fauteuil : je ne suis pas en train de regarder n’importe quel film.


Mais je suis loin d’être au bout de mes surprises : Sharknado 3 signe également le retour de Nova, protagoniste du premier opus qui avait jusque là disparu sans laisser de traces. Mais elle n’est pas seule, car elle est accompagnée du sosie du grand influenceur Squeezie, de son vrai nom Lucas Hauchard, un nouveau héros, fièrement nommé… Lucas. Coïncidence ? Je ne crois pas.
(bon, c'est accessoirement Malcolm aussi)
Je m’en souviendrai toujours. Du cri de rage que j’ai poussé lorsqu’il a perdu sa jambe. Du cri de fureur que j’ai poussé lorsqu’il a perdu son bras. Du cri de douleur quand il a perdu sa seconde jambe. Du cri de désespoir que j’ai poussé quand il a perdu son dernier membre. Mais je me souviens surtout de mon cri de soulagement quand il a appuyé sur le bouton rouge avec son vaillant menton, de mon cri de délivrance lorsque les requins sont tombés, un à un. Personne n’aura eu le temps de lui dire « pas de bras pas de chocolat », mais son sacrifice n’aura pas été vain.


Avant de nous attaquer au dernier acte, il est important de relever le caméo de Georges R.R. Martin, le seul et unique auteur de Game of Thrones, qui a eu le bon goût de figurer dans ce film. Et pas dans n’importe quelle scène, une scène comportant une référence de grande qualité, puisque celle-ci comprend un extrait du film L’attaque du requin à 3 têtes. Les grands esprits se rencontrent.


Parlons aussi de Billy. Billy, Billy, Billy.
Billy.
Billy Billy.
De tous les prédateurs qui tombent du ciel, Billy est de loin le plus dangereux. En effet, Billy, prédateur sexuel, qui après avoir partagé 2 minutes de son temps avec la fille de Finn dans une attraction, finira par la suivre partout sans rien dire et l’embrassera sans son consentement. Comment un tel chef-d’œuvre pouvait-il comporter un personnage si détestable ?
Mais c’était sans compter le génie d’Anthony C. Ferrante.
Tout prend sens lorsque, après la scène du bisou, ce dernier se fait violemment dévorer par un requin… Un juste retour des choses, subtil et jouissif. Sharknado


Le dernier acte est osé, mais rondement mené grâce à un scénario millimétré à la perfection.
Dans l’espace, Finn, armé d’une tronçonneuse laser, luttera pour défendre la navette qui permit, quelques minutes plus tôt, de sauver le monde. En effet, nous verrons ici une toute nouvelle arme secrète, nom de code « Star Wars », un rayon laser géant semblable à celui de l’Étoile de la Mort, mais cette fois-ci non pas pour détruire la planète, mais bel et bien pour la sauver.
Mais plus qu’une histoire, ce sont de véritables émotions que nous transmet Sharknado 3 : Oh Hell No!. Ce n’est plus simplement l’histoire de tornades de requins. C’est le périple d’un père qui veut gagner l’admiration de son fils. Un père qui pour cela sera prêt à sacrifier sa propre vie. Un père qui répondra au salut de son fils depuis la Lune, qu’il a pu atteindre en l’espace de quelques minutes en combinaison spatiale, bravant milles requins sur son passage. Parce que l’amour d’un père va au-delà tout ce qui est imaginable, l’amour qu’il porte pour son fils lui fait dépasser tous les records, et lui donne la force de vivre au-delà de ses propres limites.
Car Sharknado n’est plus qu’une simple franchise : Sharknado devient désormais une véritable leçon de vie.


Et comme la fin d’une vie annonce le début d’une autre, la chute des requins sur Terre, s’enflammant en passant la stratosphère, signera la naissance du nouveau Sheppard, que Finn nommera fièrement comme son père. Gilbert Sheppard est né.
Enfin, Jill, because yeah yeah, america you know.


C'est cette larme qui coule sur ma joue, et qui s’évapore au contact du sol, en rythme avec l’apparition du mot tant redouté, lorsque la tension est à son paroxysme avec la potentielle mort d’April : « fin »…


Enfin…


« Fin ? »

Gwenounay
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le 24 juil. 2021

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