Le cinéma israélien est l'un des plus en phase avec la réalité. Riche, multiple, engagé, il parle souvent avec courage du monde qui est le sien, sans oublier de réellement faire du cinéma. Pour exemple, Valse avec Bachir, Les citronniers ou La visite de la fanfare.

Sharqiya évoque un sujet que nous ne connaissons pas, celui des Bédouins en Israël. On apprend alors quel sort leur est réservé, et le contraste violent qui existe entre deux aspirations opposées mais similaires : la possession de la terre. Mettant en scène trois personnages, deux frères et la jeune femme de l'un d'eux, Sharqiya prend le parti du minimalisme, parti forcé par l'économie du film et tranformé par un récit rudimentaire.

On ne doute pas de la sincérité d'un cinéaste qui prend son sujet à cœur. On regrette qu'il n'ait pas davantage travaillé un scénario qui lui offrait de multiples pistes. Il en exploite peu et jamais en profondeur. C'est d'autant plus dommage qu'Ami Livne possède de véritables qualités de mise en scène, un vrai sens du cadre, une bonne mesure du temps.
pierreAfeu
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le 9 nov. 2012

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