Le chaînon manquant entre Terrence Malick et Bernard-Henri Lévy !

De bonnes idées sont développées dans la progression du film et le réal' ouvre de belles pistes vers l'univers surnaturel... Ca c'est le (maigre) côté positif, puisque sinon on se retrouve avec 10 pistes pour un plan tourné et aucune des pistes ouvertes n'est conclue. L'univers du réal' est tellement barré que même les dealos du quartier n'ont plus assez de matière première et tenter de percer le mystère est encore plus difficile d'accès qu'un souk au Maroc en plein été. Et c'est lent, mais lent, on n'en voit jamais la fin et on ne comble jamais la faim !

Le monteur du film n'est pas en reste. Certes, on sent bien qu'il y a une volonté d'exposer la complexité de l'intrigue dans l'enchaînement des plans. Mais le montage semble tellement sauvage qu'on flirte assez souvent avec le faux raccord. J'avais pas vu un boucher pareil depuis l'an 40 !

A la sortie du cinéma, les premières questions et les premiers pleurs surgissent : Pourquoi ? Où suis-je ? Est-ce un bad trip ? M'a-t-on drogué ?

Vous l'aurez compris, c'est un film dont je ne recommanderai la vision qu'après avoir consommé 20 spliffs et 10 maxi. Mon meilleur conseil sera : FUYEZ, PAUVRES FOUS ! FUYEZ TANT QU'IL EN EST ENCORE TEMPS !

Un 3 sur 10 donc, pour les bonnes idées quoique farfelues du réal' et les partis pris intéressants bien que difficilement accessibles pour le commun des mortels, mais c'est déjà cher payé !