40 ans plus tard, il y a comme un arrière goût de vieux

Soleil Vert m'a été maintes fois présenté comme une référence en ce qui concerne le cinéma de SF et d'anticipation. Impossible donc de passer à côté. Malheureusement, le constat est sans appel: le film a bien vieilli.

J'ai tout de même essayé mais pas moyen d'accrocher réellement à la trame décrite dans le film durant toute la première partie (qui fait bien les 2/3 de la durée total ceci dit). On y décrit un monde pas cool, surpeuplé de gens pauvres et affamés où tout est formaté à commencer par la nourriture. Les flics y sont corrompus et les femmes presque asservis ne sont que du mobilier. C'était peut-être une révolution à l'époque. En 2012 en revanche, le sujet n'ai pas été traité une bonne centaine de fois.
Aucune explication n'est réellement fourni sur le pourquoi du comment. Voilà ce qu'est devenu le monde, c'est comme ça un point c'est tout. Il ressemble d'ailleurs diablement à notre monde mais en 1974 (ils ont des super jeux vidéos en 2022). Le décalage avec notre monde actuel n'aide donc clairement pas à l'immersion.
Le tout m'a paru surjoué (peut-être est-ce dû à l'époque) et je ne parle pas des effets spéciaux (enfin si en fait, j'en parle) et pourtant je ne m'attendais pas franchement à grand chose. J'avoue avoir rit lorsqu'un mec se fait écraser par une pelleteuse. Franchement, du sang rouge vif qui paraît sorti d'un tube de peinture même pour l'époque ça me parait quand même un peu léger (à moins qu'il n'y ait une explication parfaitement rationnelle)
Au final, le message du film, encore une fois probablement original aujourd'hui est clairement dépassé de nos jours. On nous rebats suffisamment les oreilles avec "Sauvons la planète, attention au réchauffement climatique, faites gaffe à l'eau, l'énergie n'est pas inépuisable..." et j'en passe que l'aspect philosophique m'est complètement passé au dessus.

Bref, 40 ans plus tard, l'âge du film se ressent, l'ennui s'installe et malgré une deuxième partie un poil plus intéressante du point de vue de l'intrigue, impossible pour moi d'y accrocher complètement.
Estar
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le 8 mai 2012

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Estar

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