Critique du livre Derrière le niqab de Agnès de Féo

Il y a un côté ironique à lire ce livre en période de confinement du Covid.
Plusieurs femmes témoignent de violences subies alors qu'elles portaient un masque chirurgical, masque qui est aujourd'hui obligatoire dans les rues.
Ces témoignages marquent l'ère de défiance des femmes niqabées envers la société française commencée en 2010 suite à la décision de rendre amendable le fait de porter le niqab ou la burqa dans les rues.
Ces femmes se décrivent dans la majorité comme féministes et nient agir sous la contrainte d'un homme, ce à quoi l'on convient facilement au vu de leurs situations.
Toutefois la plupart restent dans des schémas patriarcaux. Beaucoup de "nouvellement converties" se maquillent, portent de la lingerie érotique afin de plaire à leur mari, invectivent leurs soeurs qui ne font pas de même en leur expliquant qu'elles méritent d'être trompées, et refusent la polygamie tout en ayant des discours contradictoires sur le sujet, l'islam voulant qu'un mari puisse prendre jusqu'à quatre femmes.
Il est très intéressant de voir que la plupart sortent d'un schéma familial difficile où le père, l'oncle ou le frère les a agressées sexuellement voire violées. Le niqab agit pour elles telle une protection contre le regard destructeur des hommes. Toutefois cela ne les protège pas contre la violence policière.