Bon. On va pas se le cacher, le film étant sortie 34 ans avant ma naissance, je savais que n'allais pas me retrouver face à une oeuvre dont j'ai l'habitude... Et bien entendu, ça n'a pas manqué !
Le fait de voir un Kubrick à la réal m'a bien entendu conforté dans le fait de me lancer dans le visionnage, et bordel, on le retrouve. 3h10 de film, 3h de décors dantesques, de grands discours, de combats (qui pour l'époque ont quand même de la gueule) de scènes plus intimistes ou du quotidien, et un "kirk douglas porn" comme j'aime à l'appelé, puisque certes pas présent à toutes les scènes, mais dont le personnage est filmé comme une quasi-divinité, un homme à part, détenteur de toutes vérités dans le reste de ce monde ignare. Alors oui, Kirk a une gueule, et kirk pète la classe, il faut le reconnaître. Mais merde, est-ce qu'il aurait été possible de lui donner une dimension un peu plus profonde que "j'aime la liberté, mieux vaut mourir libre que vivre enchaîné, et je suis amoureux de cette femme que j'ai vu 3 fois à travers les barreaux de mon ludus ?" Et vraiment, j'ai bien compris l'intention de faire du film un véritable odyssée dédié à Spartacus, symbole antique du rebelle qui se soulève face à la toute puissance de Rome, mais merde. C'est long, que c'est long... Je sais j'ai l'air de descendre le film comme ça, alors que je lui ai mis 7/10, et j'm'en vais vous conter pourquoi je le jettes pas avec l'eau des pâtes...
Ben, les dimensions folles du film m'ont juste bluffé. Pondre un truc pareil dans les années 60, avec des milliers de figurants, coordonner cet énorme boxon avec des plans séquences vraiment bien travaillés, je trouve ça dingue, et faut sincèrement être marteau (comme l'était le stanley) pour s'attaquer à un projet aussi fou ! La scène m'ayant le plus marqué, c'est ce plan séquence où l'on voit du haut d'une colline, une troupe de cavaliers galoper dans l'étendue sauvage. La caméra remonte, sur notre bon kirk à cheval, qui passe devant une reconstitution du village où les "esclaves" vivent sur le vésuve (je crois). Cette scène témoigne de toute l'ambition du film, une ambition qui s'est donné les moyens de la réaliser, et qui d'un point de vue technique est tout bonnement incroyable. Les acteurs quand à eux sont, je trouve, réellement excellent, et tout particulièrement le marcus crassus qui est finalement le personnage le plus intéressant du film. Par contre, Jean Simmons (varinia) n'est vraiment pas servit pas son rôle... Ce n'est qu'un love interrest bonne à se faire capturer, pleurer, mettre en cloque, s'inquiéter pour spartacus, et n'a pour fonction que de donner à notre esclave aux cheveux d'or une nouvelle motivation pour se battre. Epoque oblige, peut-être ?

TomDervin
7
Écrit par

Créée

le 17 févr. 2019

Critique lue 201 fois

Luke Skywalker

Écrit par

Critique lue 201 fois

D'autres avis sur Spartacus

Spartacus
Sergent_Pepper
8

L’éphèbe de la glèbe à la plèbe.

Tout le monde le sait, l’incursion de Kubrick dans le monde très codé du péplum n’a rien d’un choix personnel : c’est un tremplin à sa carrière et un remplacement de dernière minute pour le projet de...

le 19 sept. 2014

70 j'aime

9

Spartacus
Gand-Alf
8

Get free or die tryin'.

L'amitié a parfois du bon. Peu satisfait de la façon de travailler d'Anthony Mann, le comédien Kirk Douglas, à l'origine du projet et vedette du film, demanda à Stanley Kubrick, avec qui il avait...

le 20 mai 2014

36 j'aime

3

Spartacus
Docteur_Jivago
9

Une Vie à Attendre

La vie romancée de Spartacus avait tout du beau spectacle Hollywoodien, et Kirk Douglas l'a fait, produisant et se donnant le rôle titre, confiant à Anthony Mann d'abord, pour deux semaines, puis...

le 5 août 2022

30 j'aime

14