Je sens bien les conservateurs recracher leur bon vin en voyant une note aussi haute et pourtant... Derrière cette montagne de boobs et ces petits culs qui se dandinent se cache une cruelle vérité. Avec du recul et beaucoup d'humilité, elle nous touche. A la fin du film, je me suis souvenu de ma belle-soeur empêchant mon frère à aller le voir, c'est du Porno a-t-elle dit... Souhate chacun ces principes, n'empêche que la comparaison est un peu forte... Ce qui déplaît aux gens, c'est ce casting très... actuelle. Vanessa Hudgens, îdole des jeunes filles, Selena Gomez, îdole des jeunes filles, sans parler de Benson qui en ravie plus d'une dans Pretty Liars. Tout ce beau monde, qui se languille de voir leur héroïne au cinéma, qui s'attend à voir une énième histoire d'amour nauséabonde et dénué de sens. Et pourtant...
Ayant discuté avec une fan invétérée de Selena Gomez en fin de scéance, j'ai tout de suite distingué la première qualité de Spring Breakers. Le film vise tous les publiques. Les gamins boostées au catuaba, qui vienne pour se rincer l'oeil (peut-on leur en vouloir), les filles innocentes en quête de sens, les cinéphiles averties et critiques, dont je fais parti, qui sont transportés dans un univers hypnotique et coloré, pourtant si sombre. Les hautains jugeront le film dissuet de sens, et c'est bien dommage pour eux, car ils se priveront d'une réfléxion intense et au combien vitale... Le fantasme peut-il détruire l'humain ?
Les quatres Girly's qui cherchent à tout prix à sortir de leur routine quotidienne, se trouvent comme subjuguer par un endroit pourtant si vide d'intêret. La réfléxion rentre dans sa phase intense au moment ou Franco fait son apparition dans le récit. L'homme rêvé, par ces jeunes femmes, gangster, au dessus des lois, au dessus des gens, pété de fric. C'est là, que le film prend tout son sens. On assiste une descente aux enfers lente, des personnages joué par Benson,R.Korine et Hudgens. En recherche de cette réponse existensielle, le qui suis-je que tout le monde se pose, à l'adolscence comme plus tard dans la vie, en cette quête de soi-même, elles vont jouer avec le feu, sortir des sentiers battus, comme si elles voulaient éffondrer le barage qui les séparent de la cruelle réalité du monde, pour s'y imprégner .
Puis, un moment vient cette scène magique. Je pose le décor: Allen au piano avec Benson,Korine et Hudgens cagoulées. Un pur moment comique et tragique à la fois. Du beau cinéma, une scène limpide et fun, superbement campé par les acteurs(trices).
On est pas loin du chef-d'oeuvre... Et puis merde, si Spring Breakers était un des chef d'oeuvres de cette année 2013 ? Après tout, l'actualité et le sujet du film en font un favori, comparé à la leçon de culture dans Lincoln et le tsunami dans un verre d'eau qu'était ZDT ...
FOREVER SPRING BREAKS, BITCHES !
Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur.
