J'avoue, j'avais bien aimé le premier volet de JJ Abrams... Star Trek 2009. Parce que je me demandais comment ce réalisateur allait redonner vie à la franchise Star Trek, qui souffrait d'une image surannée, notamment la toute première série, qui remonte tout de même aux années 60.
Star Trek est une série de science fiction, née de la conquête spatiale, des premiers pas de l'homme sur la lune. Son créateur rêvait d'une monde et d'une terre en paix, avec une humanité qui avait réussi à dépasser les sentiments nationalistes et à créer des alliances avec des peuples extra-terrestres... Star Fleet, la flotte spatiale "terrienne" (mais pas que), est d'abord une flotte d'explorateurs dont le rôle militaire est (normalement), minoré... Les séries font la part belle aux différentes hypothèses scientifiques, et se fondent sur la question de la place de l'humanité et du vivant dans l'univers, du bien et du mal, etc...
Bref, Star Trek se fonde sur des thématiques ambitieuses... Et il y avait de quoi faire de magnifiques films de science-fiction.
Le Star Trek 2009 a réjouit la gamine qui retrouvait de vieux amis, et je me suis amusée, disons-le, à revoir cet équipage se souder autour de son capitaine. Voilà... Le premier film de JJ Abrams, malgré ses défauts, avait réussi à faire vibrer la corde nostalgique et à démontrer que les effets spécieux pouvaient dépoussiérer le mythe.
Aussi, j'attendais le second volet avec une certaine impatience, certaine de découvrir cette fois ci, un film de science-fiction dynamique...
Mais non... La Science Fiction n'est qu'un prétexte, les grands principes physiques, chimiques, etc... Sont foulés aux pieds. Toute l'intrigue est fondée sur l'action et les effets spéciaux... Le scénario est un copié collé de blockbuster basiques, avec quelques résurgences du film "La colère de Khan"... Des scènes entières sont reprises, détournées, massacrées...
Au final, j'ai vu un blockbuster valable, ni bon, ni mauvais... Un film aussitôt vu et aussitôt oublié. Seule l'interprétation de B. Cumberbatch permet de trouver un intérêt minimum au film, mais il n'est pas aidé par un scénario incohérent, qui saborde la cohérence des personnages.