Les spatiaux réacteurs ont été endommagés par une turbulence thermo épidermique d'une amplitude 6

Avant de commencer, je dois préciser que, mis à part la dernière trilogie et les moult références à la franchise, je ne connais absolument rien de l'univers "Star Trek". Ainsi, ce film, réalisé par Robert Wise et sorti en 1979 est presque ma première introduction dans l'univers, enfin du moins celui construit dans les années 60 et 70.

Parce-que oui, on est ici dans un film qui aurait dû être le pilote de la série annulée "Star Trek : Phase II", qui aurait elle-même fait suite à la première série de trois saisons des années 60 ainsi que de "Star Trek : La série animée", terminée en en 1974. Du coup, ce film s'adresse avant tout aux initiés, ce qui se ressent surtout au début car, pour un néophyte comme moi, j'ai très vite été complètement largué.

On nous balance en effet des informations en pagaille, le capitaine Kirk revient aux commandes de l'USS Enterprise après deux ans sans avoir navigué, Spock part de Vulcain pour rejoindre Kirk après un rituel bizarre et, dans un même temps, l'Enterprise doit se lancer à la poursuite d’une mystérieuse entité extraterrestre. En fait, ce n'est pas tellement ces éléments qui sont difficiles à comprendre mais le contexte. En tant que néophyte, on manque énormément de contexte forcément et on parvient simplement à recoller les morceaux grâce aux parodies ou références que l'on a pu voir mais le tout reste quand même sacrément foutraque et il est alors difficile de rentrer dans le délire.

Et puis après, calme plat. Pendant une heure, voire même une bonne heure et demi, il ne se passe pas grand-chose mis à part l'équipage qui sautille sur leur siège pour faire genre le vaisseau il bouge beaucoup (la fameuse scène du vortex qui pique sacrément les yeux). On a bien un côté cinématographique avec notamment de l'ambition à la mise en scène mais on a surtout l'impression d'être devant un épisode étiré sur deux heures, surtout que les personnages restent majoritairement dans le vaisseau, et la série était quand même connue pour être notamment assez molle.

On soulignera tout de même l'ambition de ne pas vouloir tomber dans de la SF un peu bêbête avec un fond relativement réfléchi, quelques fois même philosophique. Alors on n'est pas au niveau d'un "2001" ou d'un "Solaris" non plus, ça reste un pur produit de pop-culture avec de grosses ficelles, son lot de tirades pseudo-futuristes qui ne veulent rien dire (qui rappellent d'ailleurs beaucoup la parodie des Inconnus) et un happy end très kitsch.

Concernant les acteurs, c'est là aussi assez pauvre, on retiendra surtout Leonard Nimoy pour le côté iconique de son personnage.

"Star Trek, le film" s'adresse donc surtout dans un premier temps aux fans et aura, je pense, du mal à convaincre un public de non-initiés, surtout aujourd'hui.