Il s'agit de l'adaptation du roman éponyme de Lisa Genova (neurologue de profession et tous ses romans ont des personnages aux prises avec des troubles neurologiques).
La mise en scène du film ”Still Alice” est assez académique, osons le dire, mais s’il est inévitablement ”compassionnel” , il évite tous les clichés qui l’auraient facilement (même plus que facilement) fait tomber dans le pathos.
J’ai adoré le jeu de Julianne Moore et l’oscar qu’elle a obtenu pour son interprétation toute en nuances est amplement mérité, comme les autres prix obtenus également pour son rôle ( le BAFTA, le Golden Globe, le Screen Actors Guild Award et le Critics' Choice Award de la meilleure actrice.).
Le film est d’autant plus intéressant qu’il est question d’une femme qui n’est pas une jouvencelle mais qui n’est pas une ”sénior” non plus, bien que certains appellent ”séniors” dorénavant les cinquantenaires semble t-il mais ça serait un autre débat.
Richard Glatzer, le co-réalisateur du film avec Wash Westmoreland, ne pouvait hélas que très bien connaître l’évolution douloureuse (et pas que physique) d’une personne atteinte d’une grave maladie dégénérative.
En effet, atteint lui même d’une SLA (sclérose latérale amyotrophique) il ne pouvait plus parler et a utilisé durant tout le tournage un iPad pour communiquer avec les acteurs et l’équipe du film. Il est décédé le 10 mars 2015 une semaine avant la sortie du film en France le 18 mars 2015).
Je conserverai de "Still Alice" le souvenir d'un "beau film" mais surtout d'une brillante interprétation.