Julianne Moore dans Still Alice, c’est pas moins de 15 prix reçus en tant que meilleure actrice, pour le rôle d’une quinqua, mère de famille, avec une carrière accomplie qui se fait diagnostiquer un Alzheimer précoce !
Dis comme ça, ça fait pathos à mort … Mais rassures-toi, il n’y a pas que ça dans ce film, qui est adapté d’un roman de Julia Genova (L’envol du papillon) …
C’est avant tout un film sur la maladie et sa progression certes, mais surtout sur les liens mère-fille … Le binôme Moore-Stewart fonctionne à merveille, à l’instar de celui dans Sils Maria (Binoche/Stewart) …
Pour essayer de faire reculer la progression de sa maladie, Julianne Moore mettra en place une liste de questions, auxquelles elle s’imposera d’y répondre chaque matin …
« Quand tu ne pourras plus répondre à ces questions, va sur ton ordinateur et ouvre sur le bureau le dossier ‘Butterfly’. »
Julianne Moore est bouleversante et nous emmène avec elle, suspendus à ses lèvres, à attendre le prochain oubli, qui finira par la rendre socialement effacée … Sa famille fera comme si elle était absente, comme si elle avait déjà fermé son parapluie, à l’exception d’une de ses filles, Kristen Stewart … Cette dernière, qui est un peu le vilain petit canard de la famille, fera tout pour être à ses côtés et pour la soutenir …
Un film que tu dois voir emmitouflée sous ta couette, dans ton canap’, avec éventuellement quelqu’un dans tes bras, si t’as ça sous la main … Et pour la jouer girly jusqu’au bout, fais toi une tisane, même si tu es un mec (tu n’as pas à avoir honte), et profite juste de l’instant, qui se présente à toi …