Et si le bonheur tenait au meilleur de deux mondes que tout semble opposer ? D'un côté, l'agitation vibrionnante et presque irritante d'un univers virtuel qui régit des millions de vies quotidiennes. De l'autre, une famille qui se rassemble à la campagne dans une demeure chargée d'histoire pour célébrer l'anniversaire de sa doyenne.
La grande qualité de Summer Wars est de savamment alterner des séquences d'action trépidantes et des plans contemplatifs d'une grande quiétude. La patte graphique savamment travaillée de chaque versant du récit délimite des frontières sensibles mais perméables. Les deux rives d'un même fleuve dévoilent leurs plus beaux atours pour servir un scénario qui n'est pas sans rappeler l'excellent War Games.
Oscillant souvent entre le rire et les larmes, le récit place la solidarité au centre des enjeux. Se dessine alors une jolie passerelle entre les générations d'une même famille. Le pardon, les liens familiaux, le deuil, les amours naissantes et une certaine exubérance s'invitent à la fête pour parfaire le tableau. Et lorsque la fin est proche, qu'y a-t-il de plus important ?