La désolation du Mod.

Les films sur le monde musical (qui plus est sur le rock en général) c'est, il faut bien le dire, casse gueule et rarement réussi.
Mais lorsque la comédie, autre argument de l'objet, est plus ou moins absente ça devient très compliqué. Citer en vrac des références de la pop anglaise, balancer des caméos plutôt moisis, et surtout faire plus que survoler son sujet (les gros fils de putes/contre le bouseux en caban avec un sac plastique ah ah on dirait un clodo c'est drôle) ça n'excite pas les zygomatiques. Au final on balance entre romance (peut être l'élément le plus réussi, merci Vicky McClure, toujours parfaite), hommage foiré à une époque révolue et critique sociale bas du front (on est mieux chez soi que dans la grande ville méchante et cynique bouh).
Je suis un peu dur mais j'attendais vraiment mieux, surtout au vu de l'essor (et de la visibilité) actuel toujours plus important et sympathique du cinéma britannique et notamment de ses comédies.
Quelques bons points néanmoins : le fait que l'on n'entende jamais le groupe censé "révolutionner le monde", ce qui permet de se faire sa propre idée de leur potentiel. Egalement les deux scènes (c'est tout ?) avec Martin Freeman en disquaire resté scotché dans sa période mod, constituant les seuls moments vraiment drôles du film. Et bien sûr la bande son, y'a des trucs cools, ça difficile de le nier.