Trainsmissing
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20 ans après, revoilà nos écossais déjantés préférés ! Ah ! Qu'on avait aimé partager leurs coups de speed et leurs descentes dans cet Edimbourg post thatchérien et assister à leurs vains effort pour se sortir de l'eau trouble de leur bocal.
Deux décennies plus tard qu'est ce qui fait que ces retrouvailles ne nous secouent pas le coeur ? Sans doute le fait que l'écriture filmique qui nous avait tant secoués n'arrive pas à nous étonner et nous immerger dans le mental de ces héros fatigués. Les plans ne sont que les resucées de ceux du premier opus avec moins de spontanéité et dont on voit toutes les ficelles. Seules quelques très rares trouvailles visuelles viennent faire écho à la créativité qui nous avait enchantés dans les années 90. La musique trop forte, les plans saccadés qui s'enchaînent mécaniquement et des scènes qui se juxtaposent sans vraiment tisser le plan d'une vraie histoire nous laissent pantois et de marbre.
Là où la maestria de Dany avait su nous prodiguer tout un éventail d'émotions des plus glauques aux plus tendres, des plus trash au plus sensibles, des plus rêvées aux plus cruelles, la maîtrise confite et récompensée de Boyle projette à nos yeux un mauvais clip, trop long, comme la jeunesse à laquelle les héros se rattachent. Mais, alors que Trainspotting avait su créer un style, T2 récupère ceux d'aujourd'hui (utilisation des filtres à la Snapchat) pour espérer rester dans le coup !
Malheureusement pour le film, tout a pris du gras : l'humour qui radote ses vieilles blagues d'anciens combattant, la mise en scène aux tics trop lourds, la musique tellement présente et 80's. Seuls les acteurs ont su garder la ligne.
Ce qui voulait décrire la déconfiture de ces quadras junkies expose plutôt, à nos yeux, celle d'un réalisateur qui a perdu sa fougue, sa créativité et toute son insolence. Le train ne sifflera une troisième fois ! (on espère).
Créée
le 30 mai 2017
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